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Image : Dall E X X-Pression média

Atos annonce la vente de sa filiale pilotant les centrales nucléaires Françaises à la société Alten proche du FEM

Le groupe Atos, acteur historique de la tech en France, et membre du Forum économique mondial, poursuit sa transformation en annonçant la vente à la société Alten de sa filiale stratégique, Worldgrid, qui conçoit les systèmes de pilotage des centrales nucléaires, notamment pour EDF.  Cette transaction, d’un montant de 270 millions d’euros, s’inscrit dans un plan global de restructuration du groupe qui a défrayé la chronique, derrière laquelle on retrouve de nombreuses entreprises ayant des liens avec le Forum économique mondial. C’est d’ailleurs le cas d’Alten. Explications.

Worldgrid, spécialisée dans les systèmes de pilotage des centrales nucléaires, emploie près de 1 100 personnes et a généré un chiffre d’affaires de 170 millions d’euros en 2023.

L’opération revêt un caractère stratégique pour la sécurité industrielle française, notamment pour le parc nucléaire piloté par EDF. Cette vente, annoncée en juin, devrait être finalisée avant la fin de l’année 2024, après validation par les instances représentatives du personnel et les régulateurs.

Alten un groupe proche du Forum économique mondial

Alten est une multinationale française fondée en 1988, spécialisée dans l’ingénierie, le conseil en technologies et les services numériques (ESN), qui employait 57 000 salariés en 2023 et opère dans plus de 30 pays, avec une majorité de consultants. Elle compte parmi ses actionnaires Amundi, une société de gestion française, membre du Forum économique mondial, mais également Fidelity International, une société qui fournit des services de conseil en gestion, elle aussi membre du FEM. La co-présidente de Fidelity est d’ailleurs la contributrice de l’agenda 2030 du FEM, Anne Richards,

Le principal actionnaire d’Alten reste Simon Azoulay, cofondateur du groupe avec Laurent Schwarz et Thierry Woog, mais aussi président-directeur général. Né à Rabat au Maroc, il a a fait ses études à Supelec, une École supérieure d’électricité par laquelle sont passés des personnalités proches du FEM, telles que Vincent Petit et Alexandre Tourre. Il a ensuite commencé sa carrière chez Thomson, devenu depuis Thales, qui compte parmi ses actionnaires Dassault Aviation, membre du FEM, avant de rejoindre Schlumberger, devenu SLB, une entreprise française multinationale de services et équipements pétroliers, membre du FEM.

Un contexte de négociations avec l’État français, David Layani et Daniel Kretinsky

Parallèlement, Atos est en discussions avec l’État pour céder d’autres activités sensibles, notamment les supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire. En juin, l’État avait proposé 700 millions d’euros pour éviter que ces actifs ne tombent entre les mains d’acteurs étrangers. Le 10 juin, le conseil d’administration d’Atos, a retenu l’offre de reprise du fondateur de Onepoint, David Layani, pour Tech Foundations, la division d’infogérance du géant du numérique. David Layani, proche des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir participé à l’opération « Sauver Sarko », concernant la rétractation de Ziad Takieddine dans l’affaire libyenne. Le consortium mené par David Layani a finalement annoncé à la fin du mois de juin, son intention de retirer son offre. Il s’agissait en fait d’un énième coup de théâtre, alors que Layani devait faire face à la concurence du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui a renouvelé son intérêt pour reprendre les discussions. Kretinsky s’appuyait sur la BNP Paribas , la banque membre du Forum économique mondial et Grégoire Chertok, « banquier star de Rothschild & Co », la banque membre du FEM, lors de ses négociations avec Atos.

Selon La Tribune, propriété de Rodolphe Saadé, dirigeant du groupe CMA CGM, membre du FEM, un accord resterait toutefois en négociation avec l’Etat, qui aurait déjà acquis une action de préférence dans la filiale Bull, constructeur des supercalculateurs d’Atos. Au mois d’avril, le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Bruno Le Maire, présentait ce mouvement comme « un signal très clair » de la « détermination » de l’État « à protéger les actifs stratégiques d’Atos ».

Un plan de restructuration polémique

La vente de Worldgrid et Tech Foundation, s’inscrivent dans un plan de restructuration global destiné à alléger la dette d’Atos, qui s’élève à près de 5 milliards d’euros.

Le 16 octobre 2023 le groupe a accepté la démission de son président Bertrand Meunier, qui a été remplacé par Jean-Pierre Mustier. Cette démission intervenait sur fond de mécontentement des actionnaires, particulièrement à la suite de l’annonce du projet de session à Kretinsky, qui a entrainé une baisse des couts de l’action Atos de 48 %. Le Canard enchaîné, annonçait que « le fonds d’investissement Ciam avait porté plainte devant le parquet national financier après le fonds Alix AM pour « information fausse ou trompeuse » », dans le cadre de la vente à Kretinksy de la branche d’infogérance d’Atos et une prise de participation minoritaire de 7,5 % dans sa filiale Eviden, qui recouvre notamment la cybersécurité et les supercalculateurs ». Dans les colonnes de nos confrères, Anne-Sophie d’Andalou, codirigeante de Ciam Investment,, affirmait que « ce projet na pas de sens » et qu’il « nenrichit que les banquiers, avocats ou consultants qui conseillent la direction de lentreprise ».

Après l’abandon du rachat par Onepointe, Atos a approuvé un plan de restructuration qui prévoit : un allègement de la dette de 3 milliards d’euros. une augmentation de capital et une dilution importante des actionnaires actuels. L’ex-fleuron de la tech Française compterait boucler son plan entre novembre et décembre 2024, voire janvier 2025, pour redresser la barre et se désendetter. 

La Lettre annonce aujourd’hui que « L’Union pour la réparation des actionnaires d’Atos a récemment fait part à l’Autorité des marchés financiers de forts soupçons de pratiques frauduleuses et d’abus de marché de la part du groupe informatique ». Elle aurait adressé un courrier au secrétaire général du gendarme financier en date du 13 novembre, l’appelant « à plus de fermeté », selon nos confrères qui évoquent également une autre lettre « adressée à la Haute Autorité de l’audit ».

L’ombre du Forum économique mondial dans le démentellement d’Atos ?

Le Canard enchainé avait suggéré que le groupe avait été démantelé pour faciliter sa vente au milliardaire tchèque, Daniel Kretinsky, relayant des accusations financières et des dépenses exorbitantes. Selon nos confrères, cela aurait couté 400 millions d’euros à Atos, pour rétribuer des cabinets de conseils. Après vérification, nous nous étions rendu compte que la plupart de ces entités étaient liées au Forum économique mondial. Cette manne aurait, en effet, profité au Cabinets de conseil Boston Consulting Group et Mc Kinsey, qui font partie du Forum économique mondial, le second étant même le sponsor stratégique de Davos 2O23. La Banque Rotchild, affiliée au FEM, par laquelle est passé notre président et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, la BNP Paribas et JP Morgan, qui sont, elles aussi affiliées au FEM, et la Perella Weinberg Partners, dont le fondateur Joseph R. Perella est aussi un contributeur du FEM, ont été chargées de la restructuration financière.

Thierry Breton, ancien président d’Atos qui a quitté le groupe pour devenir Commissaire européen au marché intérieur était pour sa part, accusé, par le Canard enchainé« d’avoir fait grossir le groupe d’informatique à coups de rachats mal digérés » et de s’être « délesté de toutes ses actions pour la modeste somme de 45,7 millions d’euros », lorsqu’il a été nommé à la Commission européenne. Elles valaient alors 70 euros et n’en valent pas plus de 5 désormais.

En marge de la tempête qui a secoué Atos, Édouard Philippe, Young global leader de la Fondation France-Amérique fondée par les présidents Ford et VGE, membres du groupe Bilderberg, a démissionné en mai 2022. Il avait rejoint la société informatique, en tant qu’administrateur en 2020, quelques mois après avoir quitté Matignon.

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