Dans une déclaration lors de l’émission de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, Christophe Béchu, maire d’Angers et secrétaire général du parti Horizons, a confirmé hier, que le parti travaille activement à préparer la prochaine élection présidentielle avec Édouard Philippe, Young Leader de la Fondation France-Amérique fondée par les présidents VGE et Ford, membres du groupe Bidlerberg.
Interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur les ambitions présidentielles du parti Horizons, fondé par Edouard Philippe, Bourdin a affirmé que le mouvement souhaite propulser l’ancien Premier ministre et actuel maire du Havre, à la présidence de la République. L’ancien Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a répondu sans détour : « Je vous confirme que nous préparons la prochaine élection présidentielle. »
Horizons : un parti en quête d’envergure nationale
Créé en octobre 2021 par Édouard Philippe, Horizons s’est donné pour mission de représenter une droite modérée et pragmatique. Depuis sa création, le parti s’efforce de renforcer son implantation locale tout en jouant un rôle clé dans la majorité présidentielle du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron.
Les casseroles d’Edouard Philippe
Edouard Philippe pourrait toutefois avoir envie de faire cavalier seul malgré les casseroles qu’il traine. Le Parquet national financier a ouvert en décembre 2023 une enquête contre Edouard Philipe pour « prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, favoritisme et harcèlement moral ». Des perquisitions ont même été menées, mercredi 3 avril, à l’hôtel de ville du Havre et au siège de la communauté urbaine. L’intercommunalité a même dû retirer, le 4 juillet, une délibération d’avril octroyant la protection fonctionnelle à Edouard Philippe.
On comprend mieux la réaction d’Edouard Philippe, conçernant la possible inéligibilité de Marine Le Pen. Il n’y voit « pas une bonne nouvelle dans l’absolu », comparant même la situation à la condamnation de son ancien mentor, Alain Juppé, en 2004. Edouard Philippe avait d’ailleurs confirmé au mois de juillet avoir diner avec Marine Le Pen, en décembre dernier.
Le groupe Bilderberg un accélérateur de carrières politiques
L’ancien Premier ministre et ses soutiens semblent toutefois croire en ses chances pour 2027. À quelques jours des élections européennes, le Young Leader de la Fondation France-Amérique fondée par les présidents VGE et Ford, membres du groupe Bidlerberg, a fait le choix controversé de participer au sommet annuel de ce groupe informel à Madrid, qui s’est terminé le 2 juin dernier plutôt que d’assister au grand meeting de Renaissance, à Aubervilliers.
Dès ses origines le groupe Bilderberg a fait office d’accélérateur de carrière politique. Peu après la première réunion du groupe en 1952, Joseph Retinger, membre de la maçonnerie juive, de la Haute finance et cofondateur du groupe avait rencontré le jeune homme politique allemand Walter Scheel, qui a par la suite connut une ascension fulgurante dans la politique allemande, devenant ministre des Affaires étrangères (1969-1974), président de la République fédérale d’Allemagne (1974-1979) et président des réunions du Bilderberg (1980-1985).
Ce n’est pas le seul exemple d’ascension politique qui peut être lié à l’influence du groupe. De nombreuses personnalités politiques ont émergé après s’être rendues à l’une de ses réunions. Margaret Thatcher a par exemple été élue quatre ans après s’être rendue à une réunion du groupe en 1975. Le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Bill Clinton, a été élu un an après avoir participé à une réunion de ce cercle en 1991. Le contributeur du FEM, Emmanuel Macron, a participé à une réunion du groupe en 2014 avant d’être élu en 2017. Le young global leader du Forum économique mondial, Gabriel Attal, était présent à la réunion de 2023 avant d’être nommé Premier ministre, quelques mois plus tard.
