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Emma Fourreau. Photo : @The Left

Apologie du terrorisme : l’eurodéputée LFI Emma Fourreau convoquée par la police judiciaire

L’eurodéputée La France insoumise (LFI) Emma Fourreau a annoncé mercredi 13 août avoir été convoquée par la police judiciaire de Caen dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ». En cause : un message publié sur le réseau X, le 17 juillet, dans lequel elle saluait la libération de Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais propalestinien condamné dans les années 1980 pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien.

« Je suis convoquée ce jour par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme », pour un tweet sur la libération de Georges I. Abdallah », a-t-elle écrit, dénonçant une décision « politique » et ajoutant : « La criminalisation des voix pour la Palestine ne faiblit pas, notre mobilisation non plus : nous ne nous tairons pas ! »

Cette convocation a déclenché une vague d’indignation dans les rangs insoumis. Jean-Luc Mélenchon a dénoncé sur X « les grotesques clins d’œil gouvernementaux à Netanyahou » et assimilé l’affaire à un retour de la « police politique ». Il a rappelé la participation d’Emma Fourreau à la flottille Handala, partie récemment vers Gaza avec deux députées LFI pour tenter de « briser le blocus israélien ».

Georges Ibrahim Abdallah, ancien membre des Fractions armées révolutionnaires libanaises, a été condamné en 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans l’assassinat de Charles Ray, diplomate américain, et Yacov Barsimantov, diplomate israélien, à Paris en 1982. Libérable depuis 1999, il avait vu toutes ses demandes rejetées jusqu’à la décision de la cour d’appel de Paris en 2025, assortie de l’obligation de quitter la France et de ne pas y revenir.

Libéré le 25 juillet dernier après plus de 40 ans de détention, il a été accueilli en héros à Beyrouth, déclarant que « la résistance doit se poursuivre et s’intensifier ».

L’affaire relance en France le débat sur la frontière entre liberté d’expression, soutien à la cause palestinienne et apologie du terrorisme, sur fond de tensions politiques et diplomatiques autour du conflit israélo-palestinien.

Source : Le JDD

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