La justice russe a condamné à une lourde peine un ancien diplomate du ministère des affaires étrangères, reconnu coupable d’avoir transmis des informations secrètes aux services de renseignement américains. L’affaire, rendue publique par le FSB, illustre la crispation persistante entre Moscou et Washington sur le terrain du contre-espionnage.
Un tribunal de Moscou a condamné un ancien diplomate russe à douze ans de détention dans une colonie pénitentiaire à régime sévère pour avoir transmis des secrets d’État aux services de renseignement américains. L’annonce a été faite vendredi 26 décembre par le FSB, principal héritier du KGB soviétique et pilier du contre-espionnage russe.
L’homme, identifié comme Arseniy Konovalov, né en 1987, a été reconnu coupable de haute trahison. Selon le service de sécurité russe, il aurait, de sa propre initiative, remis des informations classifiées à des agents américains en échange d’argent alors qu’il était en poste aux États-Unis dans le cadre d’une mission diplomatique de longue durée.
Arrêté en mars 2024, Arseniy Konovalov travaillait au sein du ministère russe des affaires étrangères. Des images diffusées par l’agence de presse TASS avaient montré son interpellation par les agents du FSB, alors qu’il circulait à bord d’un véhicule, visiblement surpris par son arrestation. Les autorités russes n’ont pas précisé la nature exacte des informations transmises, ni l’identité de l’agence de renseignement américaine impliquée.
Selon le quotidien russe Kommersant, le diplomate aurait exercé les fonctions de deuxième secrétaire au consulat général de Russie à Houston. Il aurait été affecté aux États-Unis entre 2014 et 2017, une période durant laquelle Moscou estime que les faits reprochés se seraient produits.
Aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté des services de renseignement américains. Cette condamnation s’inscrit dans un contexte de tensions durables entre la Russie et les États-Unis, marquées par une multiplication des affaires d’espionnage, d’arrestations de ressortissants et d’échanges de prisonniers depuis le début de la guerre en Ukraine.
Sources : The Straits Times