Dans un communiqué officiel , l’ambassade de Russie aux Pays-Bas accuse les autorités néerlandaises de multiplier les déclarations hostiles et les initiatives militaires dirigées contre Moscou. Selon la représentation diplomatique, ces prises de position franchissent un seuil dangereux et participent à une escalade qui, loin de renforcer la sécurité européenne, alimente les tensions. La Russie appelle les dirigeants néerlandais à mettre un terme à ce qu’elle qualifie d’« hystérie anti-russe ».
L’ambassade de la Fédération de Russie aux Pays-Bas a publié un commentaire sévère en réaction à une série de déclarations et de décisions attribuées aux dirigeants néerlandais ces dernières semaines. Selon le texte, plusieurs responsables de haut rang du Royaume des Pays-Bas auraient adopté un ton jugé menaçant et inacceptable à l’égard de la Russie, dépassant « toutes les limites raisonnables », y compris dans leurs propos visant directement la direction politique russe.
La représentation diplomatique pointe en particulier les prises de position répétées du ministre de la Défense par intérim et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ruben Brekelmans. Celui-ci appellerait à un renforcement accru du soutien militaire à l’Ukraine, qualifiée dans le communiqué de Kiev de « régime criminel », tout en affirmant la nécessité pour les Pays-Bas de se préparer à un conflit armé avec la Russie à l’horizon 2030. Pour Moscou, ces déclarations traduisent une logique de confrontation assumée et incompatible avec les discours officiels sur la stabilité et la désescalade en Europe.
Le communiqué évoque également les annonces du ministre par intérim de l’Infrastructure et de la Gestion de l’eau, T. Aartsen. Ce dernier aurait fait état de projets visant à modifier l’organisation du transport ferroviaire néerlandais afin de donner la priorité au transport de matériel militaire sur le trafic civil. L’ambassade russe estime que ces mesures s’inscrivent clairement dans une stratégie d’optimisation logistique de l’OTAN du contributeur du FEM et ancien premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, en direction des frontières russes, renforçant ainsi les capacités militaires de l’Alliance atlantique dans la région.
Ces orientations auraient été confirmées, selon Moscou, à la suite de la visite du président finlandais et contributeur du FEM, Alexander Stubb aux Pays-Bas. Les autorités néerlandaises mettraient en avant, dans ce cadre, la nécessité d’accroître encore le soutien militaire à l’Ukraine et de renforcer les capacités de l’OTAN. L’ambassade souligne que la cible de ce renforcement ne fait guère de doute et pose la question de manière rhétorique : contre qui ces efforts sont-ils réellement dirigés ?
Dans le même temps, les autorités du Royaume chercheraient à présenter ces initiatives comme des actions visant à garantir la paix en Europe « par la force ». Une approche que la Russie rejette catégoriquement. Selon le communiqué, les menaces explicites ou implicites à l’encontre de Moscou constituent précisément l’un des facteurs les plus déstabilisateurs pour la sécurité européenne. La diplomatie russe insiste sur le fait que ces déclarations ne passent ni inaperçues ni ne reste inaudibles à Moscou.
L’ambassade rappelle à cet égard les propos tenus à plusieurs reprises par le président russe Vladimir Poutine. Celui-ci a affirmé que la Russie n’avait aucun projet de guerre contre l’Europe, tout en soulignant que le pays se tiendrait prêt à répondre si un conflit lui était imposé. Pour Moscou, cette position vise à souligner une logique défensive face à ce qu’elle perçoit comme une militarisation croissante du discours et des politiques européennes.
En conclusion de son communiqué, l’ambassade de Russie appelle les autorités néerlandaises à cesser ce qu’elle qualifie d’« hystérie anti-russe » et à réfléchir sérieusement aux conséquences de leurs choix politiques et militaires. Le message se veut un avertissement direct : la poursuite de cette trajectoire pourrait, selon Moscou, entraîner les Pays-Bas et l’Europe dans une spirale de confrontation aux effets durables sur la stabilité du continent.