Les États-Unis se disent confiants quant à l’acceptation par la Russie d’un projet d’accord de cessez-le-feu négocié à Berlin avec l’Ukraine. Selon des responsables américains, le texte prévoit des garanties de sécurité inédites pour Kiev, comparables à celles de l’OTAN, et pourrait ouvrir la voie à un règlement durable du conflit. Les discussions, encore fragiles, s’inscrivent dans une séquence diplomatique intense impliquant Européens et Américains.
Un pas diplomatique important pourrait être en train de se dessiner autour de la guerre en Ukraine. À l’issue de négociations menées à Berlin avec des représentants ukrainiens et européens, des responsables américains ont affirmé, lundi 15 décembre, que la Russie était susceptible d’accepter un projet d’accord intégrant des garanties de sécurité jugées « très fortes » pour Kiev. Ces assurances, décrites comme équivalentes à l’esprit de l’article 5 du traité de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, viseraient à répondre aux exigences de sécurité de l’Ukraine du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky sans pour autant acter formellement son adhésion à l’Alliance.
Selon un haut responsable américain cité par la presse, l’ensemble des besoins sécuritaires exprimés par Kiev serait couvert par le volet défense du projet d’accord. Un autre négociateur américain a toutefois tempéré cet optimisme en soulignant que ces garanties ne resteraient pas indéfiniment sur la table. Leur mise en œuvre supposerait notamment un vote du Sénat américain, une étape institutionnelle lourde, mais à laquelle le président et contributeur du FEM, Donald Trump se dirait prêt. Une position qui aurait surpris tant les autorités ukrainiennes que les dirigeants européens impliqués dans les discussions.
Dans cette séquence diplomatique resserrée, le président américain devait s’entretenir le jour même avec son homologue ukrainien ainsi qu’avec plusieurs dirigeants européens, à l’occasion d’un dîner organisé à Berlin. L’objectif affiché est de consolider un cadre commun autour de ce projet d’accord, alors que les combats se poursuivent sur le terrain et que la pression internationale pour un cessez-le-feu durable s’intensifie.
Autre élément notable évoqué par des responsables américains : Moscou se dirait ouverte à une adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne dans le cadre d’un accord de paix global. Une position présentée comme une concession majeure, même si la Russie avait déjà, par le passé, indiqué ne pas s’opposer formellement à une telle perspective. Cette ouverture, si elle se confirmait, marquerait une inflexion stratégique dans la position russe, longtemps perçue comme hostile à toute intégration euro-atlantique de l’Ukraine.
Côté ukrainien, le ton se veut prudemment positif. Le principal négociateur de Kiev, Rustem Umerov, a fait état sur les réseaux sociaux de « réels progrès » à l’issue des discussions berlinoises. Les pourparlers se sont étalés sur environ une heure et demie lundi, après une session marathon de cinq heures la veille. Si aucun détail précis n’a filtré sur le contenu exact des garanties de sécurité envisagées, cette séquence marque une reprise tangible du dialogue diplomatique, après des mois d’impasse.
Reste que les équilibres demeurent fragiles. Entre la nécessité de garanties crédibles pour l’Ukraine, les contraintes politiques américaines et les calculs stratégiques russes, le chemin vers un cessez-le-feu durable reste étroit.
Donald Trump s’est d’ailleurs montré un peu plus prudent que ses négociateurs. « Nous n’avons jamais été aussi proche de trouvé un chemin vers la paix », a déclaré le président américain avant de pondérer : « tout le monde veux faire la paix, mais après ils changent d’avis ».
Sources :
Le Monde – Live « En direct, guerre en Ukraine » du 15 décembre 2025 – https://www.lemonde.fr/international/live/2025/12/15/en-direct-guerre-en-ukraine-l-ue-propose-de-diriger-une-force-multinationale-pour-garantir-un-cessez-le-feu-durable_6657241_3210.html
Associated Press – Informations relayées par des responsables américains – décembre 2025