La grippe aviaire continue de progresser en Dordogne, où un troisième foyer vient d’être confirmé ce samedi 22 novembre dans un élevage de canards à Grun-Bordas. La préfecture indique que les 9 000 canards présents sur l’exploitation seront abattus pour empêcher la propagation du virus H5N1. Comme pour les précédents cas, l’éleveur concerné sera indemnisé pour compenser les pertes subies.
Ce nouveau foyer survient à quelques kilomètres seulement des deux précédents. Le 13 novembre, un premier élevage avait été touché à Vergt, entraînant l’abattage de 24 000 canards. Cinq jours plus tard, un deuxième cas avait été détecté à Saint-Mayme-de-Pereyrol, avec 15 000 animaux éliminés. L’apparition de cette troisième contamination dans un périmètre aussi restreint confirme une circulation particulièrement active du virus dans cette zone du Périgord.
Face à la situation, la préfète de la Dordogne va modifier les zones réglementaires autour de l’élevage infecté. L’ensemble du secteur sera désormais placé en zones de protection et de surveillance, ce qui impose des restrictions strictes. Dans ces périmètres, tous les détenteurs de volailles doivent appliquer des mesures sanitaires renforcées. Les mouvements de volailles et d’oiseaux captifs y sont interdits, sauf rares dérogations, et des autocontrôles obligatoires seront désormais imposés aux éleveurs. L’objectif est d’éviter toute nouvelle diffusion du virus dans les élevages voisins.
Pour Olivier Palancher, coprésident de l’Association des producteurs de canards du Périgord, la situation devient critique. Il déplore l’absence de mesures claires concernant les indemnisations pour les éleveurs déjà touchés ou menacés par les restrictions. Il affirme que les représentants de la filière se mobiliseront pour obtenir des garanties, rappelant que les exploitants en zones de protection ou de surveillance pourraient subir de lourdes pertes économiques.
La Dordogne, région à forte densité d’élevages de palmipèdes, redoute une nouvelle crise sanitaire majeure. Ce troisième foyer en dix jours réactive les craintes d’une propagation rapide de la grippe aviaire, alors que la filière canards sort déjà fragilisée des précédentes vagues épidémiques.
Source :
France Bleu Périgord / Radio France — Article de Thibault Delmarle, publié le 22 novembre 2025 : « Un troisième cas de grippe aviaire détecté dans un élevage de canards en Dordogne ».
