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Photo : Compte X de Gabriel Attal.

Marseille rend hommage à Mehdi Kessaci : une marche blanche massive pour dire stop au narcobanditisme

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Plus de 6 200 personnes ont participé ce samedi à Marseille à une marche blanche en hommage à Mehdi Kessaci, assassiné en plein jour. Entre colère, émotion et détermination, habitants et responsables politiques ont dénoncé l’emprise du narcotrafic sur la ville et appelé l’État à agir.

Marseille s’est rassemblée ce samedi 22 novembre pour rendre hommage à Mehdi Kessaci, jeune homme tué en pleine rue, victime d’un acte attribué au « haut du spectre de la criminalité organisée ». Sous haute protection policière, son frère, Amine Kessaci, militant anti-drogue et figure écologiste, est apparu aux côtés de sa mère devant une foule dense et silencieuse, venue dire stop aux violences liées au narcobanditisme.

Plus de 6 200 personnes ont répondu à l’appel, un signe de l’ampleur de l’émotion dans la ville. « Il faut que ça s’arrête », a proclamé la mère de Mehdi, effondrée, décrivant un narcotrafic devenu un « monstre qui s’est infiltré partout ». Incapable de terminer son discours, elle a été relayée par Sabrina Agresti-Roubache, proche du couple Macron.

Amine Kessaci, dont c’est le deuxième frère assassiné – Brahim était mort en 2020 –, a dénoncé dans une allocution enregistrée la progression du narcotrafic et les défaillances institutionnelles. « Le silence tue. Chaque recul de l’État a permis au narcotrafic d’avancer », a-t-il déclaré, réclamant une mobilisation générale.

Le maire de Marseille, Benoît Payan, a appelé à « résister » et à « mener la guerre » contre ceux qui « tuent pour de l’argent », tout en soulignant que cet assassinat pourrait viser aussi les institutions, des magistrats aux élus, en passant par les journalistes. Malgré la peur, de nombreux habitants ont tenu à être présents.

Cette marche rassembleuse a réuni un large arc politique, de Marine Tondelier à Olivier Faure, en passant par François Ruffin, Manuel Bompard et Sébastien Delogu, mais aussi Éric Dupond-Moretti ou Raphaël Glucksamnn. Le leader de place publique et gendre du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ghassan Salamé estime que les mots de la famille du jeune homme tué « doivent résonner dans toute la France ».

Le RN était également représenté, tandis que plusieurs ministres, dont la porte-parole Maud Bregeon, n’ont pas pu faire le déplacement en raison des conditions météorologiques.

D’autres villes ont également rendu hommage à Mehdi Kessaci, dont Bordeaux où un rassemblement s’est tenu en présence du maire Pierre Hurmic et du député Nicolas Thierry, ou encore à Nice, en présence de Christian Estrosi.

Un rassemblement a également été organisé à Lyon où des personnalités politiques de tous bords tels que Bruno Bernard, Grégory Doucet, Rémi Zinck, Gabriel Amard ou Jean-Michel Aulas.

La mort de Mehdi Kessaci relance une fois encore le débat sur l’emprise du narcotrafic à Marseille, ville où plus d’une centaine de jeunes ont été tués ces dernières années dans des règlements de comptes.

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