Starbucks, le célèbre géant du café membre du Forum économique mondial, a récemment traversé une tempête financière liée à ses choix de gouvernance. En 2023, la société a nommé comme directeur général Laxman Narasimhan, un dirigeant au parcours prestigieux proche du Forum économique mondial ayant été consultant senior chez McKinsey , sponsor officiel de la réunion annuelle de Davos, mais sans expérience directe à la tête d’entreprises opérationnelles.
Pendant les 17 mois de la direction de Narasimhan, Starbucks a vu son cours de Bourse reculer d’environ 24%, ce qui correspond à une perte de valorisation boursière proche de 30 à 32 milliards de dollars, selon différents analystes et médias financiers. Cette période fut marquée par des ventes en berne, des tensions sociales internes, et des stratégies jugées trop conceptuelles et mal adaptées aux réalités du terrain. Le décalage entre l’approche analytique du cabinet-conseil et la gestion concrète du terrain a suscité de nombreuses critiques, amplifiées sur les réseaux sociaux.
Le tournant : place à un « bâtisseur »
Face à cette situation et à la pression d’investisseurs activistes, Starbucks a remplacé Laxman Narasimhan en août 2024 par Brian Niccol, un dirigeant aux solides références opérationnelles : ex-CEO de Taco Bell, puis de Chipotle. Cette arrivée a fait bondir le titre de Starbucks de plus de 20% en une seule journée, récupérant près de 20 milliards de dollars de capitalisation instantanément, signe de la confiance retrouvée du marché en un chef d’entreprise expérimenté dans la gestion et la croissance de réseaux internationaux.
L’épisode Starbucks illustre l’importance d’un leadership opérationnel aguerri face aux défis d’une entreprise mondiale exposée à la volatilité des marchés et aux évolutions des usages consommateurs. Il souligne également l’impact immédiat qu’un changement de dirigeant jugé crédible peut avoir sur la confiance des marchés et la valorisation d’une entreprise.
