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Intelligence artificielle : une nouvelle puce promet de diviser par 1000 sa consommation énergétique

La startup Extropic affirme avoir conçu une puce révolutionnaire baptisée TSU — Thermodynamic Sampling Unit — capable de transformer en profondeur le calcul informatique. Inspirée de la physique thermodynamique, cette technologie inédite pourrait réduire de mille fois la consommation énergétique des modèles d’intelligence artificielle. Une avancée qui pourrait bouleverser un secteur au bord de la saturation énergétique.

L’essor fulgurant de l’intelligence artificielle s’accompagne d’un revers préoccupant : une explosion de la demande en énergie. Les datacenters qui entraînent et font tourner les modèles d’IA géants sont devenus des gouffres énergétiques. Alors que certains experts redoutent qu’ils deviennent, d’ici quelques années, les premiers consommateurs d’électricité au monde, une jeune pousse baptisée Extropic pourrait avoir trouvé une solution de rupture.

L’entreprise californienne a dévoilé un concept inédit : la TSU, pour Thermodynamic Sampling Unit. Contrairement aux processeurs classiques, qu’ils soient CPU (Central Processing Unit) ou GPU (Graphics Processing Unit), la TSU s’appuie sur un fonctionnement fondé non plus sur des bits binaires — ces 0 et 1 qui structurent le monde numérique — mais sur des p-bits, ou probabilistic bits. Ces unités de calcul, explique Extropic, exploitent les fluctuations thermodynamiques naturelles des électrons pour effectuer des calculs probabilistes.

Il ne s’agit pas d’un ordinateur quantique, mais d’un processeur inspiré des lois physiques qui régissent la chaleur et le mouvement des particules. Ce nouveau paradigme computationnel permettrait de simuler la complexité du monde réel tout en consommant infiniment moins d’énergie. Là où un GPU doit multiplier les calculs pour modéliser une situation incertaine, une TSU pourrait la reproduire nativement, grâce à la nature même de son fonctionnement probabiliste.

Les applications envisagées sont vastes : de la météorologie à la formation des grands modèles de langage (LLM), en passant par la simulation scientifique ou l’analyse de données massives. Dans ces domaines où la précision se heurte souvent à des limites énergétiques, les TSU offriraient une efficacité sans précédent.

Extropic aurait déjà conçu une première carte de démonstration, la XTR-0, dotée d’un processeur embarquant quelques p-bits seulement. Ce prototype, bien que limité, a suffi à convaincre plusieurs partenaires industriels de l’intérêt du concept. Le prochain modèle, baptisé Z-1, intégrera pas moins de 250 000 p-bits, ouvrant la voie à des applications à grande échelle.

Si les promesses d’Extropic se confirment, le secteur de l’intelligence artificielle pourrait connaître un basculement technologique comparable à celui provoqué jadis par l’arrivée du GPU. Une révolution discrète, née dans la chaleur des électrons, qui pourrait refroidir — littéralement — les ardeurs énergétiques de l’IA mondiale.

Sources :
ZDNet – « Cette nouvelle puce pourrait diviser par 1000 la consommation de l’intelligence artificielle » – 8 novembre 2025 – lien

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