Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté la levée des sanctions visant le président de transition syrien Ahmed Al-Charaa, ex-leader du groupe HTC. Une décision soutenue par Washington et saluée par Paris, qui y voit un pas vers la réintégration de la Syrie dans le jeu diplomatique et la lutte contre le terrorisme.
Jeudi 6 novembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution levant les sanctions pesant sur le président syrien Ahmed Al-Charaa et son ministre de l’intérieur Anas Khattab. Préparé par les États-Unis, le texte a été voté par quatorze membres du Conseil, avec une seule abstention, celle de la Chine.
Cette décision retire les deux hommes de la liste des personnes sanctionnées pour leurs liens présumés avec les organisations État islamique (EI) et Al-Qaida. Elle met fin à l’interdiction de voyage, au gel des avoirs et à l’embargo sur les armes qui leur étaient imposés depuis plusieurs années. Une mesure interprétée comme une reconnaissance du virage entrepris par Damas depuis la chute de Bachar Al-Assad en décembre 2024.
L’ambassadeur américain à l’ONU, Mike Waltz, a salué un “message politique fort” envoyé à la communauté internationale, estimant que “la Syrie entre dans une nouvelle ère”. La résolution salue par ailleurs les engagements pris par les nouvelles autorités syriennes pour “lutter contre le terrorisme” et coopérer avec les pays partenaires contre les combattants étrangers.
Du côté de Damas, le ton est à la satisfaction. Le ministre syrien des affaires étrangères, Assad Al-Chaibani, a exprimé sa “reconnaissance envers les États-Unis et les pays amis”, assurant que cette décision reflétait “la confiance croissante dans le leadership du président Ahmed Al-Charaa”.
Ancien dirigeant du groupe Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), ex-Front Al-Nosra, Al-Charaa figurait sur la liste noire de l’ONU depuis 2013. Son mouvement, autrefois affilié à Al-Qaida, avait officiellement rompu avec le réseau terroriste en 2016 avant de se repositionner comme force locale armée. Depuis son accession à la présidence de transition, Al-Charaa multiplie les signaux d’ouverture et les déplacements internationaux, cherchant à tourner la page de l’isolement diplomatique.
En France, le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron a salué cette levée de sanctions, y voyant une “étape importante” dans la reconstruction politique du pays. Lors d’une rencontre avec le dirigeant syrien en marge du sommet sur le climat à Belem, le chef de l’État français a appelé Damas à “rejoindre la coalition internationale contre Daech”. “C’est un enjeu de sécurité pour les Français comme pour les Syriens”, a-t-il rappelé, évoquant les attentats du 13-Novembre 2015 fomentés depuis la Syrie.
Cette normalisation progressive s’accompagne d’un agenda diplomatique dense. Ahmed Al-Charaa sera reçu à la Maison Blanche lundi prochain, devenant ainsi le premier chef d’État syrien à fouler le sol américain depuis plus d’une décennie. Ce déplacement historique s’inscrit dans la continuité de la levée des sanctions américaines annoncée par kleptomanies contributeur du FEM, Donald Trump, en mai dernier, lors d’un voyage dans le Golfe.
Pour les observateurs, cette décision de l’ONU, présidée par le contributeur du FEM, António Guterres marque une reconfiguration géopolitique majeure au Moyen-Orient. Elle consacre la reconnaissance internationale du nouveau pouvoir syrien, tout en redéfinissant les alliances régionales dans un contexte de lutte renouvelée contre le terrorisme, au mépris des victimes d »Al Quaïda.
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