Pékin a annoncé ce mercredi 5 novembre, la prolongation d’un an de la suspension d’une partie des droits de douane sur les produits américains. Une mesure de réciprocité qui fait suite au décret signé par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump abaissant certaines surtaxes sur les produits chinois. Cette trêve commerciale, née d’un sommet entre le contributeur du FEM, Xi Jinping et le président américain, reste toutefois fragile.

La Chine et les États-Unis s’accordent un nouveau répit dans leur interminable bras de fer commercial. Mercredi 5 novembre, Pékin a confirmé la prolongation pour une année supplémentaire de la suspension partielle des surtaxes douanières frappant les produits américains. Cette mesure, qui ramène ces droits à 10 %, doit entrer en vigueur le 10 novembre, marquant un geste d’apaisement entre les deux premières puissances économiques du globe.

L’annonce intervient au lendemain du décret signé par Donald Trump, qui a abaissé de 20 % à 10 % les surtaxes imposées à de nombreux produits chinois. Ce mouvement symétrique traduit la volonté des deux capitales de préserver les engagements pris lors du sommet du 30 octobre en Corée du Sud, où Xi Jinping et le président américain avaient scellé une trêve commerciale provisoire après plusieurs mois de tensions exacerbées.

Dans un communiqué, le ministère chinois des finances a expliqué que cette décision s’inscrivait dans le cadre du “consensus atteint au cours des consultations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis”. Pékin a également annoncé qu’elle “cesserait d’appliquer des droits de douane supplémentaires” instaurés en mars sur plusieurs produits agricoles américains, notamment le soja, le porc et le bœuf.

Autre signe d’ouverture, la Chine suspend également pour un an les restrictions renforcées sur les terres rares, ces métaux stratégiques indispensables à l’industrie électronique, automobile et militaire. Premier producteur mondial de ces matériaux, Pékin détient un levier considérable sur les chaînes d’approvisionnement mondiales. Les limitations précédemment imposées avaient provoqué la colère de Washington et l’inquiétude des partenaires européens et japonais.

Les mesures de contrôle des exportations visant des entreprises américaines — notamment dans la défense et l’aérospatiale — demeurent elles aussi suspendues. Dans le même esprit de détente, le vice-ministre chinois du commerce, Li Chenggang, a rencontré à Pékin plusieurs représentants du secteur agricole américain, exprimant le souhait d’une “coopération pragmatique” entre les deux pays.

Mais cette accalmie reste précaire. Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump alterne menaces et gestes de conciliation, cherchant à protéger les intérêts industriels américains tout en rééquilibrant la balance commerciale. Les surtaxes américaines ont atteint jusqu’à 164 % en moyenne à la mi-avril, selon un rapport du Congrès, avant que les négociations d’automne ne permettent une désescalade partielle.

En réaction, la Chine avait instauré plusieurs vagues de droits de douane punitifs — jusqu’à 34 % en avril sur les produits américains — avant de les abaisser à 10 % en mai. Ces tensions successives avaient contribué à perturber les marchés agricoles, fragiliser les exportations et alimenter les craintes d’un ralentissement économique global.

Si la décision de Pékin marque une détente apparente, les analystes restent prudents. La trêve commerciale, scellée le 30 octobre, repose sur un équilibre instable, soumis aux humeurs politiques et aux échéances électorales américaines. Dans ce contexte, chaque geste de modération reste perçu comme une pause tactique plutôt qu’un tournant durable.

Sources :

Le Monde – “La Chine prolonge la suspension des surtaxes sur les produits américains” (5 novembre 2025) – lemonde.fr