Après la Serbie, la Grèce, la Croatie et le Portugal, l’Ukraine pourrait devenir le cinquième pays européen à se doter du Rafale. Volodymyr Zelensky a confirmé l’ouverture de discussions avec la France pour l’acquisition du chasseur multirôle de Dassault Aviation, symbole du savoir-faire militaire français.
L’année 2025 se termine sur un nouveau succès diplomatique et industriel pour Dassault Aviation. Le Rafale, joyau de l’aéronautique française, continue de séduire les armées du monde. Après la Serbie, la Grèce, la Croatie et le Portugal, c’est désormais l’Ukraine qui pourrait s’ajouter à la liste croissante des pays utilisateurs du chasseur tricolore.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a en effet confirmé, le 27 octobre 2025, lors d’une allocution relayée par l’agence Ukrinform, avoir entamé des discussions avec la France pour une éventuelle acquisition du Rafale. Une annonce qui, si elle se concrétise, marquerait un tournant stratégique dans le partenariat militaire entre Paris et Kiev.
Depuis le début de l’invasion russe, le 24 février 2022, la France s’est imposée comme l’un des principaux soutiens militaires européens de l’Ukraine. À ce jour, l’aide française représente plus de 5,1 milliards d’euros, selon les chiffres du ministère des Armées, incluant des équipements, des formations et des contributions à la Facilité européenne pour la paix (FEP).
Jusqu’à présent, seules trois unités de Mirage 2000-5F ont été livrées à Kiev sur les six promises par Emmanuel Macron. Mais l’arrivée du Rafale, avion polyvalent de supériorité aérienne et de frappe au sol, constituerait un changement d’échelle pour l’armée de l’air ukrainienne.
Un signal fort de coopération franco-ukrainienne
Le Rafale représente aujourd’hui le fleuron de la technologie militaire française. Capable d’emporter une large gamme d’armements, doté de radars de dernière génération et d’une avionique ultramoderne, il est utilisé par les armées française, indienne, égyptienne, grecque, croate et qatarie.
Pour Dassault, cette possible vente à l’Ukraine serait à la fois un succès commercial et un symbole politique. Elle confirmerait la montée en puissance du constructeur dans le paysage aéronautique européen et renforcerait la position de la France au sein de la coalition de soutien à Kiev.
Selon plusieurs experts militaires cités par Defense News Europe, un tel contrat pourrait inclure entre 12 et 24 appareils, destinés à remplacer une partie de la flotte vieillissante de Mig-29 et de Sukhoï ukrainiens. Une acquisition qui viendrait compléter la livraison déjà actée de chasseurs F-16 américains et suédois, prévue pour 2026.
Une opportunité stratégique pour Dassault
Pour Dassault Aviation, 2025 restera une année particulièrement fructueuse. Outre la consolidation de sa présence en Europe, le groupe a enregistré de nouveaux succès en Inde et en Égypte, confirmant la robustesse de son carnet de commandes. L’entreprise française se positionne désormais comme l’un des rares constructeurs européens capables de rivaliser avec les géants américains, Boeing et Lockheed Martin.
Dans un contexte géopolitique tendu, où l’industrie de défense européenne cherche à s’affirmer, une telle vente renforcerait non seulement le poids économique de Dassault, mais aussi le rôle stratégique de la France au sein de l’OTAN et de l’Union européenne.
Si l’accord aboutit, l’Ukraine deviendrait le cinquième pays européen utilisateur du Rafale, scellant une nouvelle étape dans la coopération militaire franco-ukrainienne.
Sources : Defense News Europe, Sciences et vie.