À la sortie de leur entretien avec Sébastien Lecornu, Olivier Faure et Boris Vallaud ont affirmé faire partie de ceux qui souhaitent “débloquer la situation politique” et à “mettre fin à l’angoisse des Français”, mais ils n’estiment ne pas avoir assé de garantie sur la réforme des retraites.
Dans une période de crise politique et institutionnelle sans précédent, les dirigeants socialistes dont Olivier Faure et Boris Vallaud ont été reçus ce mercredi par le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu, dans le cadre des consultations engagées par l’exécutif pour sortir de l’impasse budgétaire. À l’issue de leur rencontre à Matignon, les deux parlementaires ont livré un message clair : la gauche veut contribuer à une sortie de crise, mais pas à n’importe quel prix.
Dans une période de crise politique et institutionnelle sans précédent, les dirigeants socialistes dont Olivier Faure et Boris Vallaud ont été reçus ce mercredi par le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu, dans le cadre des consultations engagées par l’exécutif pour sortir de l’impasse budgétaire. À l’issue de leur rencontre à Matignon, les deux parlementaires ont livré un message clair : la gauche veut contribuer à une sortie de crise, mais pas à n’importe quel prix.
“Nous avons dit au Premier ministre que nous étions de ceux qui souhaitent un déblocage de la situation”, a déclaré Olivier Faure. “On ne peut pas laisser plus longtemps les Français dans l’angoisse, leur donner le sentiment que ce pays n’est plus dirigé. Il faut trouver une issue, et nous sommes volontaires pour en être des artisans.”
Mais face à un Premier ministre “démissionnaire” et donc “limité dans ses réponses”, selon Boris Vallaud, les socialistes ont exigé des engagements concrets sur plusieurs points clés, au premier rang desquels la réforme des retraites. “Nous n’avons reçu aucune garantie sur sa suspension. Or, nous refusons une suspension d’apparence. Elle doit être réelle, sans accélération de la durée de cotisation ni report déguisé de l’âge légal”, ont-ils averti.
Le premier secrétaire du Parti socialiste a insisté sur la nécessité de rétablir la confiance démocratique après une réforme imposée “dans la brutalité et sans écoute”. “Nous demandons que ce dossier soit réouvert dans de bonnes conditions, avec les syndicats et le patronat, afin de réparer une injustice sociale autant qu’une faute démocratique”, a poursuivi Faure.
Les socialistes ont également interpellé le Premier ministre sur la trajectoire budgétaire. Selon eux, les marges de manœuvre évoquées par Sébastien Lecornu doivent servir à revaloriser le pouvoir d’achat et à rendre le budget plus équitable. “Le budget actuel ne peut pas être le nôtre. Nous voulons un changement profond, un budget utile aux Françaises et aux Français, qui améliore leurs salaires, soutienne les services publics et renforce la justice fiscale”, a détaillé Boris Vallaud.
Les deux responsables de gauche appellent à une “rupture sincère” sur le plan social, fiscal et écologique, et estiment que seule une nouvelle majorité d’inspiration sociale-démocrate pourrait redonner du sens à l’action publique. “Nous avons dit notre disponibilité à exercer les responsabilités si le président de la République décidait enfin de regarder du côté de la gauche”, ont-ils affirmé, en référence aux discussions à venir entre Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu.
Pour Olivier Faure, l’urgence est claire : “Les Français ont besoin d’un cap, d’une direction, pas d’un pouvoir qui gagne du temps. Nous sommes prêts à participer à une alternative utile, qui redonne de la dignité au travail et de la justice dans les choix budgétaires.”
Toutefois, le premier secrétaire assure qu’il ne formera pas un gouvernement « en commun » avec la macronie. Olivier Faure craint « une forme de mascarade (…) Cela ne doit pas être un écran de fumée ». La meilleure garantie pour cela? « Que la gauche et les écologistes soient appelés au pouvoir ».
Sources :
Déclaration d’Olivier Faure et Boris Vallaud – Rencontre avec Sébastien Lecornu – Hôtel de Matignon – 8 octobre 2025 – retranscription officielle.