En déplacement à Arras pour la rentrée politique de Renaissance qui se déroule ce dimanche 21 septembre, Aurore Bergé a martelé le soutien du parti au président Emmanuel Macron. Alors que Gabriel Attal s’apprête à prononcer un discours décisif, la ministre démissionnaire rappelle que le macronisme demeure le socle du mouvement, malgré les tensions internes et les perspectives de recomposition politique.
À Arras, lors de la rentrée politique de Renaissance, le parti présidentiel a tenté de réaffirmer son unité autour d’Emmanuel Macron. Aurore Bergé, ministre démissionnaire chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a pris la parole pour rappeler que le mouvement n’entend pas tourner la page du macronisme.
« Oui, je crois à la fidélité au projet politique que l’on mène depuis 2017 et je crois à la fidélité que l’on a, nous militants, au président de la République », a déclaré l’ancienne cheffe de file des députés Renaissance, ajoutant : « On est à ses côtés, pleinement à ses côtés. »
Cette intervention intervient à un moment charnière. À la tête de Renaissance depuis moins d’un an, Gabriel Attal, en froid avec Emmanuel Macron depuis la dissolution, doit clôturer la séquence par un discours qui pourrait être « fondateur » selon ses proches. L’ancien Premier ministre qui se présente comme un « homme libre » entend aborder la question de la « pratique du pouvoir » depuis 2017 et promet même de « renverser la table », toujours d’après son entourage.
L’équilibre reste toutefois délicat. Si certains cadres insistent sur le droit de Gabriel Attal à exprimer une ambition présidentielle, ils refusent que cette dynamique se traduise par une rupture avec Emmanuel Macron. « On ne veut pas que ce parti devienne un parti de rupture avec le président de la République », a confié une responsable de Renaissance à l’AFP.
À l’intérieur du parti, on évoque une « émancipation » dictée non pas par une opposition frontale, mais par l’évolution de la situation politique. « On clôt une décennie politique dans 18 mois », analyse un proche du Premier ministre, tout en dénonçant une « instrumentalisation » de cette rentrée par certains opposants internes.
La question centrale demeure celle de l’avenir du macronisme, alors que se profile la fin du second quinquennat. Pour Gabriel Attal, l’enjeu est de définir une ligne capable de « rassembler une majorité de Français pour éviter que le pays ne tombe aux extrêmes ». Mais pour Aurore Bergé, il s’agit d’abord de rappeler la continuité : « En huit ans, nous avons réussi des transformations majeures », a-t-elle insisté, en réponse à ceux qui espèrent la fin du cycle ouvert en 2017
Sources :
France 24 avec AFP – « Aurore Bergé réaffirme la fidélité de Renaissance envers Emmanuel Macron » – 21 septembre 2025 – lien