D’après un sondage Ipsos-BVA-CESI publié par La Tribune Dimanche, 46 % des Français déclarent soutenir cette initiative, tandis que 28 % s’y opposent et 26 % se disent indifférents.
Né sur les réseaux sociaux et relayé via des groupes Telegram et Facebook, ce mouvement s’inspire des modes d’action des Gilets jaunes. Ses revendications s’articulent autour de la baisse du pouvoir d’achat, du rejet du plan budgétaire de François Bayrou et d’une hostilité croissante à l’égard du président Emmanuel Macron et de son Premier ministre.
Le soutien varie fortement selon les sensibilités politiques. Les sympathisants de gauche se montrent très favorables, avec 73 % des électeurs de La France insoumise, 67 % des écologistes et 61 % des socialistes qui approuvent l’appel à bloquer le pays. Du côté du Rassemblement national, 58 % des électeurs se déclarent également en accord avec la mobilisation. En revanche, la majorité des sympathisants Renaissance-Horizons-MoDem (73 %) et des Républicains (57 %) y sont opposés. L’âge constitue aussi un facteur clivant, puisque les 60 ans et plus rejettent massivement cette initiative.
Les actions annoncées sont diverses : grèves dans les transports, les hôpitaux et l’éducation, blocages routiers, occupations symboliques et même un appel à la « grève de la carte bancaire » ou au boycott des grandes surfaces. Ces modalités, hétéroclites et décentralisées, rappellent les débuts des Gilets jaunes, mais sans véritable coordination nationale.
