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Yémen : les houthistes arrêtent au moins onze employés de l’ONU après la mort de leur premier ministre

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L’ONU a dénoncé dimanche une vague d’arrestations arbitraires menée par les rebelles houthistes à Sanaa et Hodeïda. Ces interpellations, qui touchent au moins onze employés onusiens, surviennent après la mort du premier ministre des insurgés dans une frappe israélienne.

Le conflit yéménite, enlisé depuis près d’une décennie, vient de franchir une nouvelle étape de tension. Dimanche 31 août, l’Organisation des Nations unies a annoncé que les rebelles houthistes, soutenus par l’Iran et maîtres d’une grande partie du territoire, avaient arrêté au moins onze de ses employés. Les interpellations ont eu lieu dans la capitale Sanaa et dans le port stratégique de Hodeïda.

Dans un communiqué, l’émissaire spécial des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, a dénoncé « une nouvelle vague d’arrestations arbitraires » et condamné l’occupation des bureaux onusiens ainsi que la saisie de matériel. Le Programme alimentaire mondial (PAM) avait déjà confirmé plus tôt dans la journée l’arrestation d’un de ses employés à Sanaa, évoquant d’autres interpellations dans différentes régions.

Cette opération survient dans un climat particulièrement tendu : trois jours plus tôt, une frappe israélienne sur la capitale yéménite a tué le premier ministre des houthistes, déclenchant une vaste campagne de répression. Selon une source sécuritaire citée par l’AFP, sept employés du PAM et trois de l’Unicef font partie des personnes arrêtées dimanche, portant à plusieurs dizaines le nombre de salariés d’agences onusiennes actuellement détenus.

« La détention arbitraire de personnel humanitaire est inacceptable. La sûreté et la sécurité du personnel sont essentielles à la réalisation d’un travail vital », a martelé le PAM. Depuis juin 2024, les houthistes détiennent déjà des dizaines d’employés d’organisations internationales, dont certains ont trouvé la mort en détention. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, avait exigé en janvier leur « libération immédiate et inconditionnelle ».

Les rebelles justifient régulièrement ces arrestations par des accusations d’espionnage « américano-israélien » sous couvert d’aide humanitaire, accusations rejetées par l’ONU et ses agences. Samedi encore, une source de sécurité yéménite indiquait que des dizaines de personnes avaient été arrêtées dans plusieurs gouvernorats, soupçonnées de collaboration avec Israël.

La situation humanitaire au Yémen reste dramatique : plus de 70 % de la population dépend de l’aide internationale.

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