Alors que de nouvelles négociations pour un cessez-le-feu sont engagées, Israël hausse le ton. Le ministre de la Défense Israël Katz a menacé vendredi 22 août de « détruire Gaza » si le Hamas n’acceptait pas les conditions imposées par l’État hébreu, notamment la libération de tous les otages et le désarmement du mouvement islamiste.
« Bientôt, les portes de l’enfer s’ouvriront sur les meurtriers et les violeurs du Hamas à Gaza », a écrit Israël Katz sur son compte X, avertissant que si le Hamas ne cédait pas, la ville de Gaza connaîtrait le même sort que Rafah ou Beit Hanoun, deux localités largement détruites au cours de l’offensive israélienne.
Cette déclaration survient au lendemain de l’annonce du Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui a donné son feu vert à des négociations immédiates afin d’obtenir la libération des otages encore détenus dans l’enclave palestinienne et « mettre fin à la guerre dans des conditions acceptables pour Israël ».
Le rôle des médiateurs internationaux
La médiation, menée par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis, cherche à établir un accord de trêve. Selon des sources palestiniennes, le Hamas aurait accepté une pause de 60 jours, incluant la libération progressive des 49 otages restants(dont 27 déclarés morts par l’armée israélienne), en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens.
Une situation humanitaire catastrophique
Pendant que les discussions se poursuivent, la population gazaouie vit une crise humanitaire extrême. L’ONU et plusieurs ONG alertent sur un risque de famine généralisée. Dans son dernier rapport, la communauté internationale décrivait le « pire scénario de famine » déjà en cours à Gaza, en raison de l’intensification des combats, des déplacements massifs et du blocage de l’aide.
Sur le terrain, les journalistes de l’AFP décrivent des scènes de détresse : des milliers d’habitants se pressent chaque jour autour de cantines de fortune, tendant casseroles et gamelles vides dans l’espoir d’obtenir quelques rations.
Pression militaire renforcée
Malgré les pourparlers, Israël continue d’accentuer sa pression militaire. L’armée, qui contrôle désormais environ 75 % du territoire de Gaza, a validé un plan d’assaut contre la ville de Gaza et rappelé 60.000 réservistes supplémentaires.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a mis en garde : une telle offensive aurait des conséquences dramatiques pour les 2,4 millions de Palestiniens piégés dans l’enclave.
Un conflit qui dure depuis près de deux ans
Cette escalade s’inscrit dans le prolongement de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023, après l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien. Depuis, l’État hébreu mène une offensive de grande ampleur sur la bande de Gaza, causant des destructions massives et une crise humanitaire sans précédent.
Source : Le Figaro, compte X d’Israël Katz