En pleine escalade militaire entre Israël et l’Iran, les grandes puissances s’activent en coulisses. Mercredi 18 juin, le président américain Donald Trump a entretenu le flou sur une possible intervention militaire. « Je vais peut-être le faire, peut-être pas », a-t-il déclaré devant la presse à la Maison Blanche. Une sortie ambiguë, alors même que la veille, il avait exigé de l’Iran une « capitulation sans conditions ».
Alors que l’armée iranienne et Tsahal échangent des frappes depuis plusieurs jours, le président des États-Unis joue la carte de l’imprévisibilité. « Personne ne sait ce que je vais faire », a-t-il ajouté devant la presse. La veille, Trump avait pourtant adopté un ton plus belliqueux, exigeant de l’Iran une « capitulation sans conditions ».
Des canaux de communication ouverts ?
En parallèle de ses déclarations floues sur une action militaire, Donald Trump a révélé que des contacts avaient été établis entre l’Iran et les États-Unis en vue de négociations. « Oui », a-t-il confirmé à une journaliste lui demandant si des discussions étaient en cours. « C’est très tard pour discuter, mais il y a une grosse différence entre maintenant et il y a une semaine », a-t-il commenté, sans détailler la nature des échanges.
Plus surprenant encore, le président américain a affirmé que Téhéran aurait même suggéré d’envoyer une délégation à la Maison Blanche, proposition qu’il a qualifiée de « courageuse ».
Poutine relance sa proposition de médiation
Dans le même temps, Vladimir Poutine a réaffirmé mercredi la disponibilité de la Russie à jouer un rôle de médiateur. Selon un communiqué du Kremlin, le président russe a renouvelé sa proposition lors d’un entretien téléphonique avec le président des Émirats arabes unis, cheikh Mohamed ben Zayed.
« Vladimir Poutine a confirmé la disposition de la Russie à offrir une médiation pour faire avancer le dialogue », indique le Kremlin. Moscou affirme avoir pris contact avec « une série de dirigeants étrangers » dans l’espoir de faciliter une désescalade diplomatique.
Lors de son échange avec le dirigeant émirati, Vladimir Poutine a également insisté sur « la nécessité d’un arrêt le plus rapidement possible des opérations militaires » et sur l’importance d’« activer des efforts politico-diplomatiques pour résoudre les litiges concernant le programme nucléaire iranien ».
La Russie a également mis en garde les Etats-unis contre « toute assistance militaire directe à Israël ».
Entre guerre déclarée et diplomatie parallèle
Alors que l’Iran et Israël poursuivent leurs affrontements armés, la communauté internationale tente de maintenir une voie de dialogue. L’attitude ambivalente de Donald Trump — entre menace et main tendue — s’oppose à la posture plus diplomatique de Moscou, qui cherche à se poser en arbitre d’un conflit explosif.
La question est désormais de savoir si les canaux de discussion évoqués par Trump ou les propositions de médiation russes pourront empêcher un embrasement régional.