La célébration du sacre historique du PSG en Ligue des champions a été marquée par des scènes de violences à Paris. Tandis que Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a qualifié les auteurs des débordements de « barbares », les oppositions RN et LFI dénoncent une gestion sécuritaire défaillante.
Le PSG a triomphé en finale de la Ligue des champions face à l’Inter Milan samedi soir, mais les scènes de liesse ont rapidement dégénéré en violences urbaines dans plusieurs secteurs de la capitale. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, fraîchement nommé et président des Républicains, a vivement réagi en dénonçant « une fabrique de barbares », pointant du doigt une société qui aurait « déconstruit les cadres communs ».
Une sortie verbale qui n’a pas tardé à provoquer une riposte politique. Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a accusé le gouvernement d’avoir « sous-estimé » les risques d’émeutes. « Paris est livrée aux émeutiers », a-t-il déclaré sur X, critiquant un dispositif sécuritaire « sous-dimensionné ». Même son de cloche du côté de Sébastien Chenu (RN), qui parle d’un « fiasco évident ».
À gauche, la France insoumise monte également au créneau. Pour Manuel Bompard, Bruno Retailleau a échoué à « garantir la sécurité » des célébrations. Invité sur France 3, il juge les propos du ministre « extrêmement choquants » : « Ce vocabulaire déshumanise une partie de la population », affirme-t-il, évoquant des relents racistes. Le député insoumis considère que le terme « barbares » jette inutilement de l’huile sur le feu.
Face aux critiques, Bruno Retailleau persiste et signe. Lors d’un point presse, il a accusé le RN de « tromper les Français » et LFI « d’encourager la violence ». Selon lui, le dispositif policier était « à la hauteur de l’événement ». Un avis nuancé par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, qui a déclaré que l’opération sécuritaire n’était « ni une réussite, ni un échec ».
La fête a tourné au drame avec la mort de deux personnes : un adolescent à Dax et un jeune homme à Paris. Des enquêtes sont en cours pour déterminer les circonstances exactes de ces décès. Le climat reste tendu alors que le débat politique autour de l’ordre républicain, du vocabulaire utilisé et de la responsabilité sécuritaire se poursuit.
Source : 20 minutes.