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Bassirou Domaye Faye. Image : Capture d'écran.

Sénégal : Dissolution de l’Assemblée nationale et élections législatives anticipées annoncées par Bassirou Diomaye Faye

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Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé ce jeudi 12 septembre la dissolution de l’Assemblée nationale lors d’une allocution télévisée. Convoquant des élections législatives anticipées pour le 17 novembre, cette décision vise à permettre au président, élu en mars 2024, d’obtenir les moyens institutionnels nécessaires pour mettre en œuvre les réformes promises durant sa campagne.

Le président Faye issu du Pastef, est un ancien inspecteur des finances publiques et étudiant de l’ENA du Sénégal et de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, ou enseigne le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Sylvain Landry Birane Faye. Il fait face à une opposition forte au Parlement, encore dominé par les fidèles de l’ancien président et contributeur du FEM, Macky Sall. Le Pastef ne disposait que de 23 députés sur 165, ce qui bloquait la mise en œuvre de son programme.

La dissolution de l’Assemblée annoncée lors d’un message à la nation, intervient après plusieurs mois de tensions, marquées par des blocages récurrents, notamment lors des débats d’orientation budgétaire et sur des réformes institutionnelles.

Bassirou Diomaye Fay a expliqué que cette décision était nécessaire pour permettre la mise en œuvre des réformes promises lors de son élection en mars 2024, notamment en raison des blocages institutionnels causés par la majorité parlementaire, toujours fidèle à l’ancien président Macky Sall. Le président a critiqué le refus de cette majorité de débattre du budget et de soutenir la suppression de certaines institutions jugées trop coûteuses, compromettant ainsi les réformes financières urgentes.

Fay a expliqué qu’un audit du mandat de son prédécesseur avait été réalisé révélant une gestion publique « empreinte de légéreté qui a occasionné des dérapages volontairement cachés dans la gestion des finances publiques avec une évolution incontrôlée de la masse salariale, de la dette et des intérêts de la dette, une non-maîtrise des subventions et un dérapage dans les tirages sur les ressources extérieures ». « Les manquements notés ont entraîné une détérioration grave du cadre des finances publiques de notre pays. » Le président a annoncé que ce rapport sera prochainement publié.

Les enjeux pour le Pastef et Sonko

Du côté de l’opposition, la dissolution est vue comme une stratégie visant à renforcer l’influence du parti présidentiel. Ousmane Sonko, Premier ministre et chef de file du Pastef, a fait face à plusieurs tentatives de motion de censure, dont l’une déposée par les partisans de l’ancien régime. Sa déclaration de politique générale (DPG), prévue pour le vendredi 13 septembre devant l’Assemblée nationale, a été annulée automatiquement à la suite de la dissolution, un calendrier qui suscite des questions au sein de l’opposition. Sonko avait menacé de tenir sa Déclaration de Politique Générale devant une assemblée composée du peuple sénégalais, de partenaires du Sénégal et d’un jury d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques.

Il est pressenti pour être tête de liste lors des législatives. Les résultats de ces élections seront cruciaux pour le parti, qui a besoin d’une majorité des trois cinquièmes à l’Assemblée pour passer des réformes constitutionnelles clés.

Opposition affaiblie

Du côté de l’opposition, le paysage politique est fragilisé par la récente dissolution de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), qui soutenait Macky Sall. L’ancien Premier ministre Amadou Ba a créé son propre parti, laissant l’opposition fragmentée et en quête d’un nouveau leader à quelques mois des élections.

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