Depuis le 7 juillet 2024, les troupes américaines et allemandes ont quitté la base militaire de Niamey au Niger. Une décision commune a été trouvée entre les responsables militaires des pays et le ministère de la défense nationale du Niger, même si le pays reste contraint par le contexte géopolitique gobal. Explications.
Plus aucune troupe militaire américaine n’est présente sur le sol de la base militaire de Niamey au Niger. Dans les jours à venir, suivra également le démantèlement d’une importante base de drones. Au mois d’avril, la junte militaire dirigée par Abdourahamane Tiani, qui est actuellement au pouvoir au Niger, a ordonné aux États-Unis de retirer toutes ses troupes du pays. Plus de 1000 militaires américains sont concernés.
La Maison Blanche du contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Joe Biden, est à la recherche d’une alternative pour maintenir une certaine présence dans le Sahel afin continuer de lutter contre le terrorisme et la fragilisation de la démocratie en Afrique de l’Ouest. Dans un communiqué commun, les États-Unis et le Niger ont annoncé que : « Le ministère de la défense nationale de la République du Niger et le département de la défense des États-Unis d’Amérique annoncent que le retrait des forces et des équipements américains de la base aérienne 101 de Niamey est désormais achevé ».
Mais ce n’est pas tout. Un autre départ est prévu pour les troupes américaines. À Agadez, dans le Nord du pays, les forces militaires américaines encore présentes ont jusqu’au 15 septembre 2024 pour quitter la ville.
Concernant l’Allemagne, les négociations pour prolonger la présence des troupes allemandes au Niger n’ont pas abouti. L’Allemagne a jusqu’au 31 août 2024 pour retirer ses troupes de la base de Niamey. Décision étonnante de la part du général Abdourahamane Tiani quand on sait qu’en mai 2024, un accord avait été trouvé entre les deux pays pour que les troupes allemandes restent, tandis que l’Allemagne devait financer un hôpital militaire au Niger. Néanmoins, Berlin a toujours une présence à Tillia, car Olaf Scholz, le chancelier allemand et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, se méfie du rapprochement entre le Niger, l’Iran et la Russie.
Quel avenir pour le Niger ?
Depuis le coup d’Etat qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023, le régime militaire nigérien revoit totalement sa politique étrangère. Le pays insiste sur le fait que sa souveraineté est une priorité. Les troupes françaises ont été les premières à lever le camp du Niger, fin 2023, aujourd’hui suivies des forces militaires américaines et allemandes.
L’avenir de la sécurité au Niger et dans la région du Sahel va désormais dépendre en grande partie de la capacité des pays africains à renforcer leur coopération et à développer des solutions locales, sans doute sans recevoir l’aide d’une tierce partie comme les pays occidentaux, les Nations unies ou la Russie.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest qui a petit à petit étendu ses activités économiques à la sécurité régionale à la demande du Conseil de Sécurité des Nations unies n’a pas joué un rôle très clair lors des différents coups d’Etats locaux. Des thinks tanks américains bien souvent proches du FEM, comme le National Democratic Institute (NDI) a mené une campagne de lobbying afin d’imposer un protocole additionnel contraignant à la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. En septembre 2022, un colloque à Dakar organisé par le NDI a réuni diplomates, universitaires et acteurs de la société civile pour établir des recommandations. Des personnalités influentes, telles que Mahamat Saleh Annadi et Elhadj As Sy, et Elhadj As Sy, président de la Fondation Kofi Anan, l’ancien secrétaire général des Nations unis et contributeurs du FEM, y ont participé. Mathias Hounkpè de l’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), financée par le contributeur de l’agenda 2030, George Soros, étaient également présents. Lors du coup d’Etat au Niger, le président nigérian, Bola Tinubu, qui présidait la CEDEAO, avait menacé d’utiliser la force contre les putschistes.
Hier, il a demandé au président Sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, de faire revenir ses « frères » du Mali, du Niger et du Burkina dans la CEDEAO. Diomaye Faye, s’il s’est présenté comme un héros du panafricanisme, semble également proche de l’élite mondialiste, comme en témoigne sa dernière rencontre avec Macron.
Le G5 Sahel, une organisation militaire visant à coordonner et suivre la coopération régionale en matière de développement et de sécurité, en particulier la lutte contre le terrorisme, dans la région du Sahel, s’est étiolé ces derniers mois. Le 15 mai 2022, le Mali annonçait son départ, suivi par le Niger et le Burkina Faso le 2 décembre 2023, malgré le fait que le Banque mondiale du contributeur du FEM, Ajay S. Banga, soutenait l’établissement d’un secrétariat économique du G5S à Niamey.
La Commission de l’Union Africaine est quant à elle membre du Forum économique mondial.
Ainsi, même si avec ces départs, le Niger veut affirmer son indépendance, l’Occident et la communauté internationale, continue de soutenir le pays socio-économiquement, ce qui rend le pays dépendant, même s’il semble s’être tourné comme ses voisins vers une autre forme de vassalité envers la Russie.