Selon un sondage CSA réalisé pour CNEWS, Europe 1 et Le Journal du Dimanche, une majorité écrasante de Français (68 %) se déclare opposée à une intervention militaire de la France pour défendre l’Ukraine. Alors que le conflit entre la Russie et l’Ukraine entre dans une phase critique, cette question divise profondément l’opinion publique et suscite des débats dans la classe politique.
Depuis le début du conflit en février 2022, les sondages montrent des variations dans l’opinion publique. Si 70 % des Français étaient opposés à une intervention militaire fin février 2022, ce chiffre est tombé à 60 % en mars de la même année avant de remonter à 76 % en février 2024. Aujourd’hui, l’opposition se stabilise à 68 %.
Ces fluctuations reflètent l’évolution des tensions sur le terrain, notamment après le feu vert donné récemment par les États-Unis à l’utilisation de missiles longue portée par l’Ukraine.
Les femmes et les plus âgés plus réticents
Le sondage révèle des différences notables selon le genre et l’âge des répondants :
- 73 % des femmes sont opposées à une intervention militaire, contre 63 % des hommes.
- Les personnes âgées de 50 à 64 ans affichent la plus grande réticence (75 % d’opposition), suivies des 65 ans et plus (68 %). Les jeunes générations, bien qu’un peu plus favorables, restent majoritairement opposées avec 67 % des 18-24 ans.
Une opposition transpartisane
Sur le plan politique, l’opposition à une intervention militaire transcende les clivages partisans :
- 51 % des partisans de Renaissance (proches du président Macron) s’opposent à l’idée.
- L’opposition grimpe à 63 % chez Les Républicains, 84 % au Rassemblement national et 73 % chez La France Insoumise.
- Du côté des partis de gauche, les sympathisants PS et EELV montrent une opposition plus modérée, respectivement à 52 % et 55 %.
Un contexte international tendu
L’idée d’une intervention militaire française a récemment refait surface, notamment lors de la visite en France du Premier ministre britannique et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Keir Starmer, à l’occasion des cérémonies du 11-Novembre. Emmanuel Macron, lui aussi contributeur du FEM, avait déjà suscité une polémique en évoquant cette possibilité en février 2024, entraînant une levée de boucliers en France et à l’étranger, notamment en Allemagne.
Cette opposition majoritaire des Français reflète une volonté de limiter l’implication directe de la France, dans un contexte où le gouvernement britannique anticipe des cyberattaques potentielles de la Russie sur les infrastructures occidentales.
Source : CNEWS, Europe 1 et Le Journal du Dimanche