La question migratoire continue d’être au cœur des débats politiques français et européens. À l’approche du Conseil européen de Bruxelles, où les dirigeants des Vingt-Sept aborderont des sujets cruciaux tels que le pacte sur l’asile et les migrations, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, envisagerait selon l’Opinion, de conclure des accords avec des pays comme l’Irak, le Kazakhstan ou encore l’Égypte pour faciliter les expulsions des étrangers en situation irrégulière en France.
Depuis son arrivée à la tête du ministère de l’Intérieur, Retailleau a clarifié sa position : la France doit impérativement « reprendre le contrôle » de ses frontières et de ses flux migratoires. Il se montre catégorique : la France ne doit pas devenir plus attractive que ses voisins européens pour les migrants, un avertissement qu’il adresse régulièrement à travers ses discours et interventions médiatiques.
Cette stratégie de fermeté s’accompagne d’une mise en garde adressée aux responsables politiques. Selon lui, les Français ne comprendraient pas que le gouvernement tergiverse face à la pression migratoire, notamment après des affaires dramatiques comme le viol et le meurtre de Philippine, attribués à un Marocain sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF).
Une coopération accrue avec des pays tiers
Pour Retailleau, l’une des clés de la résolution des problématiques migratoires réside dans la coopération internationale. C’est pourquoi il a entamé des discussions avec des pays tels que l’Irak, le Kazakhstan et l’Égypte. L’objectif est de renvoyer vers ces pays des étrangers en situation irrégulière en France, mais dont l’expulsion vers leur pays d’origine est juridiquement ou politiquement impossible.
Le ministre compte sur une utilisation renforcée des leviers européens pour concrétiser cette approche qui a déjà été expérimentée par l’Italie. Le pays dirigé par Giorgia Melanie, dont Retailleau admet s’inspirer, n’a pas hésité transférer un camp en Albanie.
L’Union européenne sera d’ailleurs au cœur de ces discussions lors du prochain Conseil européen, où les chefs d’État et de gouvernement se pencheront sur la coopération avec les pays de transit et d’origine pour contrôler les flux migratoires. C’est d’ailleurs une des grandes orientations de la nouvelle politique migratoire européenne.