En avril 2021, le New York Times révélait que la présidente de la Commission européenne et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ursula von der Leyen, avait négocié directement par SMS avec Albert Bourla, le PDG de Pfizer, lui aussi contributeur du FEM, un contrat pour l’achat de 1,8 milliard de doses de vaccin contre le Covid-19. De nombreuses plaintes ont été déposées entre temps, dont celle du lobbyiste belge, Frédéric Baldan. Ce vendredi 17 mai, une première audience s’est tenu au Tribunal de Liège pour déterminer la compétence juridique dans cette affaire. Une nouvelle convocation est prévue le 6 décembre selon Florian Philippot et le parquet européen, pourrait ne pas être jugé compétent.
Le journaliste allemand du site Netzpolotik, Alexander Fanta, qui voulait en savoir plus sur ces textos, avait déposé plainte auprès de l’Union européenne, mais s’était vu refuser l’accès au contenu de ces messages par la Commission.
Son média s’intéressait à Ursula Von Der Leyen depuis qu’elle avait effacé en aout 2019, un mois après avoir quitté son poste de ministre de la Défense, toutes les données de son téléphone portable, alors qu’une commission d’enquête du Bundestag cherchait à faire la lumière sur des contrats avec des consultants de Mc Kinsey, le sponsor stratégique de Davos 2023, le grand raoult du Forum économique mondial, lorsqu’elle était ministre des armées d’Angela Merkel, une autre contributrice de l’Agenda 2030 du FEM.
La médiatrice de l’UE, Emily O’Reilly avait donné tort à la Commission, jugeant que ces messages entraient dans le cadre de la législation sur l’accès du public et des médias aux documents officiels et qu’ils concernaient directement le travail de l’institution, mais les textos n’ont toujours pas été dévoilés.
Alors que de nombreux eurodéputés, comme Virginie Joron du RN ou la regrettée écologiste Michèle Rivasi réclamaient à cor et à cri d’avoir accès aux contrats des vaccins anti-covid, la Commission a fini par céder, mais n’a communiqué que des contrats caviardés.
Depuis, L’ONG Sud Africaine Health Justice Initiative qui réclamait l’accès aux contrats des vaccins Covid signés par le gouvernement de son pays avec les groupes pharmaceutiques a obtenu gain de cause auprès de la justice de son pays et les a publié sur Internet. On apprenait notamment que Pfizer ne connaissait ni l’efficacité du vaccin ni les effets indésirables et secondaires à long terme, mais ne s’en souciait guère, puisqu’une clause indiquait que « l’acheteur sera responsable de tous les couts liés à tout rappel ou retrait du marché du produit ».
La présidente des marchés internationaux de Pfizer, Janine Small, avait déjà déclaré le 10 octobre dernier au Parlement européen que le géant américain n’avait pas testé l’efficacité de ses vaccins sur l’immunisation du virus, avant leur mise sur le marché. Elle avait fait cette déclaration lors d’une audition devant le parlement européen à laquelle, Albert Bourla n’avait pas voulu répondre.
Du côté de la Commission, s’était aussi l’opacité malgré les plaintes qui se sont succèdées contre Ursula Von Der Leyen ou la Commission. Le 25 janvier, le New York times avait déjà décidé de porter plainte contre la Commission européenne. Le Parquet européen a également ouvert une enquête sur l’ensemble du processus d’acquisition des vaccins anti-Covid-19 dans l’Union européenne. Au mois d’avril 2023, Frédéric Baldan, un lobbyiste belge spécialisé dans les relations commerciales entre l’Union européenne et la Chine, a porté plainte auprès du tribunal de première instance de Liège contre Ursula von der Leyen pour « prise illégale d’intérêts et corruption« , « usurpation de fonctions et de titre » et « destruction de documents publics », alléguant que les négociations de Von der Leyen avec Pfizer ont porté préjudice aux finances publiques belges. Selon l’Institut de santé publique Sciensano, fin 2022, 27,9 millions des 40,4 millions de doses de vaccin reçues par la Belgique provenaient de Pfizer. Politico a révélé que fin 2023, au moins 4 milliards d’euros de doses ont été gaspillés, nécessitant une renégociation du contrat avec Pfizer. Des associations, des partis politiques, comme les Patriotes de Florian Philippot, des citoyens et même des pays européens, comme la Hongrie du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Viktor Orbán et la Pologne, à l’époque gouvernée par les ultraconservateurs du PiS, dont le premier ministre était aussi un contributeur du FEM, se sont joints à la plainte de Frédéric Baldan.
Le 27 mars dernier, la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, qui était chargé de négocier les contrats anti covid a défendu Von der Leyen, affirmant qu’elle n’avait pas participé aux négociations, mais cette même Kyriakides a également été soupçonnée de corruption et elle se pavanait avec Albert Bourla, quelques jours après que celui-ci ait refusé de se présenter devant les eurodéputés, ce qui avait été vécu par certains d’entre eux, comme un affront. L’eurodéputé croate Mislav Kolakusic a indiqué le 12 octobre 2022 sur Twitter que « L’achat de 4,5 milliards de doses du vaccin covid-19 pour 450 millions de citoyens de l’UE est le plus grand SCANDALE DE CORRUPTION de l’histoire de l’humanité ».
De plus les propos de Stella Kyriakides sont démentis par Albert Bourla, lui même qui a déclaré dans un livre avoir entretenu une « relation étroite » avec Von der Leyen par SMS et appels téléphoniques dès janvier 2021.
Mais Von Der Leyen et Albert Bourla continuent de ne rendre des comptes à personnes, malgré les demandes de la Commission Covid de l’UE, de la médiatrice de l’Union européenne Emily O’Reilly, du parquet européen et de la Cour des comptes européenne. Von der Leyen continue de refuser de confirmer l’existence des SMS ou de les divulguer, citant la suffisance des informations déjà partagées. Une attitude qui a récemment été critiquée par l’eurodéputée allemande, Christine Anderson, selon laquelle, le refus d’Ursula von der Leyen de se présenter devant le Parlement empêche les représentants de remplir leur rôle en toute transparence. Anderson a exprimé sa frustration envers le Parlement européen, « dont le rôle premier est de contrôler », qui, selon elle, n’a pas soutenu ses appels pour obtenir des réponses de la présidente de la Commission européenne. « Cela montre bien qu’ils sont tout aussi corrompus qu’Ursula von der Leyen. »
Aujourd’hui, la justice belge devait décider si c’est elle ou le Parquet européen (EPPO) qui poursuivra l’instruction de la plainte déposée contre Von der Leyen dans le cadre de ce que l’on appelle désormais le « Pfizergate« . L’EPPO, qui traite des affaires transnationales impliquant le budget de l’UE, a saisi la plainte et a présenté son réquisitoire à Liège. Selon Florian Philippot, le fondateur des « Patriotes », qui était présent sur place, « le parquet européen pourrait être jugé pas compétent ». Selon lui, les conseils d’Ursula Von der Leyen et d’Albert Bourla ont tenté « d’entérer l’affaire », mais ils seront de nouveau convoqués une nouvelle fois le 6 décembre. Philippot « ne voit pas très bien comment la présidente de la Commission européenne pourrait être candidate à sa propre succession » alors qu’elle brigue un nouveau mandat. Selon le chef de fil des « Patriotes », les magistrats ont évoqué une « affaire costaud ». « C’est échec et mat. » Ursula Von der Leyen et Albert Bourla sont présumés innocents jusqu’à preuve du contraire.
En septembre 2023, Blast a révélé que Frédéric Baldan avait perdu son accréditation de lobbyiste, une décision prise par un registre de la transparence de l’Union européenne sous l’autorité de… Ursula von der Leyen. De plus l’euodéputée RN Virginie Joron, comme le faisait Michèle Rivasi dénonce le fait qu’Orgenesis, une biotechspécialisée dans les thérapies cellulaires et géniques, dirigé par Heiko Von Der Leyen, le mari de la présidente de la Commission, ait bénéficié de subventions de l’UE.