You are currently viewing Starlab Space : la co-entreprise fondée par des entreprises affiliées au FEM choisit Space X pour mettre en orbite sa future station spatiale
La future station spatiale Starlab. Photo : @Starlab.

Starlab Space : la co-entreprise fondée par des entreprises affiliées au FEM choisit Space X pour mettre en orbite sa future station spatiale

Starlab Space, une coentreprise entre Voyager Space, une entreprise basée au Colorado membre du Forum économique mondial et le groupe européen Airbus, qui est également affilée au FEM, a annoncé le mercredi 31 janvier que sa future station spatiale commerciale sera lancée par Starship l’énorme fusée de Space X. La future station est si grande et si lourde que Starlab n’avait pas vraiment d’autre choix que de choisir l’entreprise dirigée par Elon Musk. Ce projet témoigne en tout cas de la privatisation des projets spatiaux et de l’intérêt certain du Forum économique mondial pour l’espace. Explications.

En mars 2021, la NASA, qui est affiliée au Forum économique mondial, a dévoilé son programme Commercial LEO Destinations (CLD), dont l’objectif est de promouvoir le développement de stations spatiales privées en orbite terrestre. Dans ce cadre, la NASA envisageait de devenir un client parmi d’autres, qu’il s’agisse de location ou d’autres formes de partenariats, les entreprises restant propriétaires de leurs stations spatiales.

En octobre 2021, le projet Starlab a été proposé par Nanoracks, Voyager Space, qui était l’actionnaire, et Lockheed Martin, l’entreprise américaine et mondiale de défense et de sécurité affilée au FEM. Ce projet faisait parti des trois équipes sélectionnées en décembre 2021 pour poursuivre leurs travaux avec des subventions de l’agence spatiale américaine. La deuxième équipe était celle de Blue Origin, l’entreprise de Jeff Bezos, le patron d’Amazon, le GAFAM affilié au FEM, qui était associée à Sierra Space. Le troisième projet étant celui de Boeing, Redwire, un fabricant aérospatial américain et Northrop Grumman,  un conglomérat américain né de la fusion entre Northrop et Grumman en 1994 dont les activités tournent autour des secteurs de l’aéronautique et de la Défense, qui est aussi membre du FEM. Le projet Starlab a bénéficié d’une subvention de 160 millions de dollars de la NASA, tandis que les deux autres projets ont perçus 130 millions. L’objectif étant de livrer des stations spatiale commerciale en orbite en prévision de la retraite de la Station spatiale internationale en 2030.

Starlab, une co-entreprise fondée par des entreprises affiliées au Forum économique mondial

Au début du mois de janvier 2023, Airbus Defence and Space, le groupe européen affilié au FEM, a rejoint le projet, Starlab, afin de faciliter l’élargissement de la clientèle de la station aux Européens, notamment les membres de l’ESA, l’Agence spatiale européenne, qui est aussi membre du FEM, mais aussi à des chercheurs et des entreprises privées. Le partenariat entre Voyager Space et Airbus Defence and Space s’est ensuite approfondi avec la création annoncée le 2 août 2023, de la co-entrepise, Starlab Space LLC, qui sera finalisée en janvier 2024. Starlab Space a récemment connu d’importants changements, Lockheed Martin, étant remplacé par Northrop Grumman. Il fournira son vaisseau spatial Cygnus autonome pour les missions de fret. En prévision de ses besoins futurs en matière de station spatiale, la NASA a soutenu cette initiative en investissant 217,5 millions de dollars dans le consortium.

Starlab Space prévoit des collaborations avec l’Université d’État de l’Ohio, qui compte quelques contributeurs de l’agenda 2030 du FEM, comme Jay L. Zagorsky ou Smitha Rao et avec Hilton Hotels, le groupe affilié au FEM, la conception des espaces de vie des astronautes, ayant été confié au groupe hôtelier. La principale vocation de la station sera toutefois de fonctionner exclusivement comme un laboratoire de recherche en micropesanteur, avec un accent particulier sur les besoins de l’industrie pharmaceutique et il n’est pas prévu, pour l’instant, d’ouvrir la station au tourisme spatial.

Une fois opérationnelle, Starlab abritera en permanence un équipage de quatre astronautes effectuant une série d’expériences.

Starlab, qui devrait atteindre l’orbite terrestre basse en 2028, sera entièrement équipée au sol pour des opérations sans tracas, éliminant ainsi le besoin d’un assemblage en orbite, ce qui permettra de gagner du temps et des coûts. La station spatiale de huit mètres de large sera construite en acier inoxydable.

Starlab choisit Starship pour le lancement de sa future station spatiale

Manfred Jaumann, vice-président des programmes en orbite terrestre basse et suborbitaux chez Airbus, a révélé ces spécifications lors d’une exposition technologique allemande en novembre dernier, expliquant que Starlab serait trop grande et trop lourde pour tout véhicule de lancement actuellement en service ou en développement, à l’exception de la fusée Starship, de Space X, comme l’a rapporté SpaceNews. Starship, également fabriqué en acier inoxydable, a une capacité de levage prévue de 150 tonnes métriques en orbite terrestre basse.

Le choix de Starship a été confirmé le 31 janvier par CNBC, la chaine de télévision américaine affiliée au FEM.

« Le passé de réussite et de fiabilité de SpaceX a conduit notre équipe à choisir Starship pour mettre Starlab en orbite », a déclaré Dylan Taylor, président-directeur général de Voyager Space et contributeur du Forum économique mondial, dans un communiqué, ajoutant que « Starlab sera lancé en orbite lors d’un seul vol par Starship ».

Starship n’est pas encore prêt pour le grand public. La fusée a effectué deux vols d’essai à ce jour, avec un troisième prévu en février. Il est difficile de déterminer une période exacte pour la certification du vol opérationnel de la fusée en raison de sa nature hautement expérimentale. Propulsée par 33 moteurs Raptor, cette fusée à deux étages est la plus grande et la plus puissante jamais construite et est conçue pour être entièrement réutilisable.

Laisser un commentaire