En vue des élections législatives anticipées, Raphaël Glucksmann, gendre du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ghassan Salamé, a posé comme condition à son ralliement au Nouveau Front Populaire, la nomination au poste de Premier ministre de Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT et secrétaire de la Confédération européenne des syndicats membre du Forum économique mondial.
Laurent Berger, âgé de 55 ans, a dirigé la CFDT de novembre 2012 jusqu’à juin 2023. Il a passé le relais à Marylise Léon pour prendre un poste au Crédit Mutuel, où il travaille sur un centre d’expertise dédié à la révolution climatique et environnementale. Titulaire d’une maîtrise d’histoire, Berger est comme la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet passé par la Jeunesse ouvrière chrétienne, une association catholique de jeunes du milieu ouvrier, généralement considérée comme étant situé à gauche, fondée en 1925 par le père Joseph Cardijn, proche du Vatican et de la famille royale monégasque. À la tête de la CFDT de 2012 à 2013, Laurent Berger en a fait le premier syndicat de France.
Président de la Confédération européenne des syndicats membre du Forum économique mondial
Laurent Berger a également présidé également la Confédération européenne des syndicats, membre du Forum économique mondial, de mai 2019 à mai 2023.
Berger a acquis une notoriété politique notable en s’opposant fermement à la réforme des retraites de 2023. Un sondage Odoxa du 30 mars dernier le désignait comme le « grand gagnant » du mouvement social, avec 58% d’opinions favorables. Il avait toutefois soutenu la loi Travail de Myriam El Khomri, ministre du contributeur du FEM, Manuel Valls, sous la présidence de François Hollande, lui aussi membre du Forum.
De plus, Le Canard enchaîné a révèlé, le 4 novembre 2015, que Laurent Berger aurait reçu une place VIP en première classe, habituellement vendue au prix de 12 000 euros, par décision directe du PDG d’Air France. Cela se serait produit dans un contexte de conflit social où l’entreprise envisage de licencier jusqu’à 2 900 personnes.
Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et de Place publique aux élections européennes, a décrit Laurent Berger comme une « figure de la société civile capable d’apaiser » et d’incarner l’antithèse du président et contributeur des FEM, Emmanuel Macron, alors qu’il avait lui même tenu des propos similaires à Macron lors de son meeting à Lyon le 1er mai dernier. Glucksmann avait en effet brandi les périls qui menacent la France tels que le réchauffement climatique ou la montée de l’extrême droite ou en appelant de ses voeux une Europe de La Défense.
L’engagement de Berger contre l’extrême droite
Interviewé par Francis Brochet pour le groupe de presse régionale Ebra, qui appartient au Crédit Mutuel, Laurent Berger a réagi au lendemain des élections européennes de 2014, favorables au FN, en déclarant : « Pour moi, le Front national est toujours trop haut : ce parti, je ne parle pas de ses électeurs, est une tache sur la démocratie. Nous avons le choix entre une société autoritaire, qui sera dans le “y a qu’à, faut qu’on” et la recherche du bouc émissaire, et une société plus apaisée, du dialogue et de l’écoute. C’est plus compliqué, mais ce sera toujours mon choix ».
En avril 2017, durant la campagne de l’élection présidentielle française, bien qu’il ait affirmé ne donner aucune consigne de vote, il a annoncé « avoir clairement pris position contre Marine Le Pen et publié un argumentaire pour nos militants ».
Malgré les sollicitations pour entrer en politique, Berger a souvent exprimé sa réticence. Il a toutefois laissé entendre qu’il pourrait intervenir si la situation politique l’exigeait, comme il l’a déclaré à l’AFP : « Je ne ferai pas de politique. Après, faisons de la politique fiction : on est fin 2026, il est sûr et certain que Marine Le Pen arrive au pouvoir, et il y a quelque chose qui se monte où il faut aller donner un coup de main. J’irai donner un coup de main à la place qui est la mienne. »