Le géant de la technologie Google, le GAFAM membre du Forum économique mondial a annoncé le 15 février, l’ouverture d’un nouveau centre dédié à l’intelligence artificielle (IA) dans la capitale française. Ce n’est pas la première entreprise spécialisée dans le domaine qui a annoncé son intention de s’installer en France. À Davos 2024, l’ contributeur du FEM, Emmanuel Macron a expliqué son intention de faire de l’hexagone, le leader européen de l’Intelligence artificielle.
Le CEO de Google et contributeur du FEM, Sundar Pichai, est en déplacement à Paris afin d’inaugurer son nouveau Hub d’Intelligence Artificielle situé au 50 rue d’Amsterdam, dans le IXe arrondissement de Paris.
À Paris, ville dans laquelle Google est implanté depuis 2012, au 8, rue de Londres, déjà situé dans le IXe), Pichai devait rencontré les équipes de l’université PSL et de l’Institut Curie des cancers des femmes, « pour parler de lutte contre le cancer », comme le confirme sur X, Damien Licata, journaliste spécialisé dans la Tech du Parisien. Il se rendra ensuite à la Conférence sur la Cybersécurité de Munich qui se déroule du 15 au 16 février dans la capitale bavaroise.
Le Hub d’Intelligence Artificielle réunit plus de 300 chercheurs et ingénieurs du groupe qui contribuent au développement de ces produits. Il vise à favoriser les échanges avec l’écosystème dynamique de l’IA en France et ambitionne même de former 100 000 professionnels aux outils de l’IA d’ici la fin de l’année 2025.
La présence du PDG de Google, Sundar Pichai, lors de cet événement témoigne de l’importance croissante de la France dans le domaine de l’IA. Alors que le pays a pu connaître des retards dans d’autres secteurs technologiques, tel que le cloud ou le logiciel, Paris semble désormais être sur la bonne voie. Avec plus de 140 startups spécialisées dans l’intelligence artificielle générative, la France se démarque sur la scène internationale. Parmi celles-ci, Mistral AI, fondée en avril 2023, a particulièrement attiré l’attention avec ses avancées impressionnantes dans la création de modèles de langage.
Cette dynamique française est soutenue par la capacité de l’IA à permettre des progrès significatifs avec des équipes relativement restreintes. Lorsque Mistral AI a récemment levé 385 millions d’euros, valorisant la société à près de 2 milliards de dollars, elle ne comptait que 22 employés. L’entreprise peut toutefois compter sur le travail de son lobbyiste Cédric O. ancien secrétaire d’Etat au numérique et frère de Delphine O qui a également occupé la même fonction suppléant Mounir Mahjoubi, après son départ et qui est une contributrice du Forum économique mondial, passée par la Fondation France-Amérique, comme Edouard Philippe ou Laurent Wauquiez.
La France dispose également d’un riche vivier de talents, héritage de son excellence scientifique et mathématique. Les géants américains de la technologie, tels que Meta et DeepMind, ont ouvert des laboratoires de recherche à Paris, offrant ainsi aux experts français de l’IA l’accès à des infrastructures de pointe. Le récent lancement de Kyutai, un laboratoire d’excellence en IA soutenu par des figures de telles que Xavier Niel, l’ancien patron de Google, Eric Schmidt, et Rodolphe Saadé, propriétaire du transporteur maritime, CMA CGM, affilié au FEM, renforce encore davantage l’attractivité de la France dans ce domaine.
Dans un communiqué Google souligne les « atouts considérables dans le domaine scientifique, avec ses 500 000 chercheurs [NDLR : de disciplines variées] et des institutions de premier plan tels que le CNRS, l’Inria, Paris-Saclay, l’Institut Curie, ou encore l’Université PSL (Paris Sciences & Lettres) incluant notamment l’ENS-PSL ».
Google n’est pas la seul entreprise à avoir choisi la France. La CEO d’Accenture, Julie Sweet, qui est par ailleurs contributrice de l’agenda 2030 du FEM, avait annoncé lors du discours d’Emmanuel Macron à Davos que son entreprise allait ouvrir un Hub dans l’Hexagone.
Le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, avait quant à lui déclaré son intention de faire de la France le leader européen de l’IA, tout en préconisant une régulation « By Design » de cette technologie et un agenda des « Good jobs », car « l’IA remplacera les métiers non qualifiés et moyennement qualifiés ».