Les rues du 6e arrondissement de Paris ont été le théâtre ce samedi 11 mai d’une manifestation du Comité du 9 Mai pour commémorer les 30 ans de la mort de Sébastien Deyzieu, un jeune militant d’extrême droite. Une photo de la candidate Renaissance aux élections européennes, Valérie Hayer, aux côtés de militants néo-fascistes et néo-nazis circulent sur les réseaux sociaux.
La manifestation, qui a vu les participants arborer des symboles nationalistes et parfois extrémistes, a été autorisée suite à une décision de dernière minute du tribunal administratif de Paris. Cette décision a annulé un arrêté préfectoral qui interdisait la marche, citant une « atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester ». Le tribunal administratif a estimé que cette décision portait « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester ».
L’année dernière, l’autorisation de cette manifestation avait déjà été sujette à polémique, avec une démonstration ostentatoire de symboles et de chants nationalistes. Ce fût encore le cas cette année. Environ 600 participants, certains avec le visage couvert, ont défilé dans une atmosphère chargée, surveillés de loin par les forces de l’ordre, qui n’ont intervenu que de manière limitée.
L’absence de figures notables de l’extrême droite, telles que celles associées à Marine Le Pen et au Rassemblement National, a été remarquée, indiquant peut-être une distance prise par certains vis-à-vis de ces mouvements radicaux.
Toutefois, selon le journaliste de Libération, Pierre Plottu, la candidate Renaissance aux élections européennes, Valérie Hayer, a été photographiée en compagnie de militants néo-fascistes et néo-nazis. Hayer a depuis confirmé que la photo était véridique, mais affirme avoir été « piégée ».
Malgré les controverses et les tensions, la manifestation s’est déroulée sans incidents majeurs, mais elle laisse une question ouverte sur l’équilibre entre sécurité et libertés civiles dans un contexte de montée des idéologies extrêmes en Europe.
D’autant qu’une contre manifestante a interpellé les militants d’extrême droite en soulignant que « Les fachos ont le droit de manifester mais pour la Palestine on interdit », comme en témoigne un tweet du député Insoumis, Thomas Portes.
De son côté l’humoriste Guillaume Meurice, qui a été suspendu de France Inter, pour avoir décrit le Premier ministre et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Netanayhou, comme un « nazi sans prépuce », commente ironiquement sur X, que « le danger en France, c’est les wokes ».