La nomination de Nicole Belloubet à la tête du ministère de l’Éducation Nationale peut étonner alors que celle-ci s’était moqué dans le passé de « l’uniforme à l’école », mesure phare du programme du Young Global Leader, Gabriel Attal.
Après seulement quatre semaines à la tête de l’éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra cède déjà sa place à Nicole Belloubet.
Invité de France 2 juste après l’annonce de son équipe au complet, le Premier ministre et Young Global Leader du FEM a admis « un trouble, un malaise » autour d’Amélie Oudéa-Castéra, mais a salué l' »engagement total » dans l’organisation des JO de Paris 2024, de celle qui restera ministre des Sports et des Jeux Olympiques. Il faut dire que son mari Frédéric Oudéa est directeur de Sanofi et a été Pdg de la Société générale, deux entreprises affiliées au FEM. Il a aussi travaillé au sein du cabinet du contributeur du FEM, Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget et de la Communication.
Nicole Belloubet devient ainsi la quatrième ministre de l’éducation depuis le début du second mandat d’Emmanuel Macron en mai 2022.
François Bayrou, initialement pressenti pour ce poste, aurait finalement décliné l’offre en raison d’un désaccord profond sur la politique éducative à adopter, même si l’intéressé affirme qu’on lui avait proposé le minsitère des Armées. C’est donc Nicole Belloubet, ancienne garde des sceaux, sous Emmanuel Macron, qui avait déjà remplacé le président du MoDem, lors de sa démission, qui prend les rênes du ministère.
Nicole Belloubet, professeure des universités de 68 ans, issue du Parti socialiste, est une figure bien connue des arcanes du ministère. Agrégée de droit, elle a occupé des fonctions variées, y compris celle de rectrice de Limoges et de Toulouse entre 1997 et 2005, avant de démissionner pour protester contre les suppressions de postes dans son académie.
Sa nomination a été saluée par l’ancien ministre de l’Éducation, Jack Lang, qui a souligné son excellent travail lorsqu’elle était rectrice à Toulouse.
Cependant, le choix de Nicole Belloubet pour ce poste a surpris le monde éducatif. Certains expriment des réserves quant à sa capacité à appliquer la politique éducative actuelle, en particulier ses engagements passés, qui semblent diverger des orientations prises par le gouvernement actuel. alors qu’elle siégeait au Conseil constitutionnel présidé par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Laurent Fabius, Belloubet avait rédigé en 2016 un article dans la revue Après-demain, intitulé : « Supprimer le ministère de l’Éducation nationale ? », faisant l’apologie de la réforme du collège engagé par la Young Global Leader du Forum économique mondial, Najat Vallaud-Belkacem sous la présidence du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, François Hollande. Belloubet avait alors ironiser sur « les fariboles sur la restauration de l’autorité ou le port de la blouse », ajoutant qu’il fallait, « sortir du cadre rigide du cours magistral, laisser du temps et de l’autonomie aux jeunes, ménager le droit à l’erreur dans les processus d’apprentissage, moderniser les supports en considérant les possibilités offertes par le numérique au prisme de leur intérêt pédagogique », comme le souligne Marie-Estelle Pech, dans les colonnes de Marianne.
En mars 2020, en plein contexte de crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus, elle avait annoncé plusieurs mesures visant à adapter les conditions de détention. Elle a notamment proposé la libération anticipée de milliers de détenus, en particulier ceux arrivant en fin de peine, et suspendu l’exécution des peines de courte durée.
On est bien loin du programme du Premier ministre et Young Global Leader du Forum économique mondial, Gabriel Attal, mais Belloubet devrait se montre obéissante. En tant que ministre de la justice, elle avait remis en question le fonctionnement de la commission d’enquête sénatoriale présidée par le sénateur Philippe Bas, dans le cadre de l’affaire Benalla, affirmant dans une tribune publiée en septembre 2018 dans le journal Le Monde que cette commission empiéterait sur le domaine judiciaire. En février 2019, elle critiquera vivement les recommandations formulées par la commission des Lois du Sénat.
En octobre 2019, elle était de nouveau au centre d’une controverse après la publication par Le Canard enchaîné d’une note confidentielle révélant que son ministère envisageait de maintenir ou de supprimer des postes de juges d’instruction en fonction des résultats électoraux de La République en marche aux élections municipales de 2020. Cette révélation intervenait dans un climat de doutes sur l’indépendance de la justice, marqué notamment par la nomination contestée du nouveau procureur de Paris, la suspension du volet sur l’indépendance du parquet de la révision constitutionnelle et les perquisitions médiatisées au siège de La France insoumise.
Le 29 janvier 2020, dans le cadre de l’affaire Mila elle a également été pointée du doigt pour avoir pris position sur une affaire judiciaire en cours, quelques jours seulement après avoir fait de même dans l’affaire Sarah Halimi, après que Macron soit intervenu dans le débat, depuis Jérusalem en janvier 2020, estimant notamment que « le besoin de procès » était « là ». Ses déclarations avaient entraîné une sévère mise au point des plus hauts magistrats français qui lui avaient rappelé « l’indépendance de la justice ». En juin 2020, les proches de la famille d’Adama Traoré, décédé en 2016 lors de son interpellation, ont déclaré avoir été contactés par le cabinet de Nicole Belloubet « pour échanger » mais ont refusé de la rencontrer. Yassine Bouzrou, l’avocat de la famille Traoré lui avait demandé sur X de « respecter la séparation des pouvoirs ». « La loi interdit à la garde des Sceaux d’intervenir dans des affaires individuelles. »
Selon Le Point, c’est Emmanuel Macron qui avait « demandé à Mme Belloubet de se pencher sur le dossier », même s’il s’en était « défendue ».
L’Union syndicale des magistrats avait déploré que le chef de l’Etat « oublie encore une fois le principe de séparation des pouvoirs » et « récidive en sollicitant une intervention directe de la ministre de la Justice », « Comme il avait déjà pu le faire dans l’affaire Halimi ». « Il sort de son rôle institutionnel qui est de garantir l’indépendance de la Justice et non de se mêler du traitement d’un dossier particulier », regrettait l’USM dans un communiqué.
Ainsi, la nomination de Nicole Belloubet semble étonné, mais après avoir opéré un virage à droite recrutant les anciens proches du contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Nicolas Sarkozy, il semblerait que le contributeur du FEM, Emmanuel Macron, voulait rééquilibrer un peu son attelage gouvernemental, en allait chercher du côté des proches du contributeur FEM, François Hollande et en repêchant une ancienne collaboratrice qui lui avait déjà prouvé son dévouement.