Le rover Curiosity de la NASA continue d’explorer la planète rouge et vient d’envoyer de nouvelles preuves indiquant que Mars possédait autrefois des environnements similaires à ceux de la Terre. Des chercheurs du laboratoire national de Los Alamos (LANL) au Nouveau-Mexique ont découvert, dans les dernières analyses de Curiosity, des niveaux exceptionnellement élevés d’oxyde de manganèse, un indice significatif de la présence d’eau et possiblement de vie microbienne.
Depuis son atterrissage en 2015 dans le cratère Gale, Curiosity explore la surface martienne avec l’objectif de déterminer si Mars a été habitable dans le passé et si elle a abrité la vie. L’équipe de Patrick Gasda, du LANL, a découvert un vaste champ de roches riches en oxyde de manganèse, une caractéristique souvent associée à des environnements aquatiques sur Terre.
Signification de la découverte :
Les chercheurs ont utilisé l’outil ChemCam, un instrument de spectroscopie laser conçu en partie par des ingénieurs français, pour analyser ces roches et ont constaté que les niveaux d’oxyde de manganèse atteignaient jusqu’à 45 % dans certains sédiments. Sur Terre, cet oxyde se trouve principalement dans les lits lacustres et les deltas où des microbes peuvent influencer sa formation. Cette découverte pose donc la question de l’origine de l’oxygène nécessaire à la formation de ces composés sur Mars, suggérant la possible présence de microbes.
Une découverte inattendue
Gasda reconnaît que la concentration élevée d’oxyde de manganèse est « déroutante » en raison de l’absence d’un mécanisme clair pour produire de l’oxygène dans l’atmosphère martienne. Bien que l’eau ait disparu depuis des millions d’années, la possibilité que des formes de vie microbienne aient survécu persiste.
Bien que la preuve directe de vie sur Mars reste à trouver, cette découverte exceptionnelle montre que si des microbes existaient autrefois sur Mars, ils auraient pu survivre dans cet environnement. Ces nouvelles preuves renforcent l’idée que Mars ressemblait autrefois à la Terre, ouvrant la voie à de futures découvertes passionnantes sur l’histoire géologique et biologique de la planète rouge.