Dimanche soir, les résultats du premier tour des élections législatives ont placé Gérald Darmanin en tête dans la 10e circonscription du Nord. Celui qui a annoncé son intention de quitter son poste de ministre de l’Intérieur durant les JO a appelé à faire front contre le Rassemblement national.
Le ministre de l’Intérieur, fort de son ancrage local en tant qu’ancien député et maire de Tourcoing, a obtenu 36,03% des voix. Cependant, il est talonné de près par le candidat du Rassemblement National (RN), Bastien Verbrugghe, qui a recueilli 34,31% des suffrages. La candidate du Nouveau Front Populaire (NFP), Leslie Mortreux, arrive en troisième position avec 24,83%.
Un appel à la mobilisation contre l’extrême droite
Face à ce résultat serré, Gérald Darmanin a lancé un appel urgent à la mobilisation pour le second tour. « Il faut rester mobilisés pour ces élections, car rien n’est fait, » a-t-il déclaré dimanche soir. Se positionnant comme un « protecteur parmi les autres, » Darmanin a exhorté tous les électeurs à faire barrage au RN. « J’appelle tous les électeurs à faire barrage au RN qui ne pourra qu’apporter de la difficulté à la France. Les gens du Nord sauront dire non à la prétention très affichée du RN, » a-t-il ajouté.
Un contexte de forte compétition
Cette situation n’est pas totalement surprenante. Lors des élections européennes du 9 juin, le RN était largement en tête dans cette circonscription avec 35,5% des voix pour la liste de Jordan Bardella. La liste Renaissance de Valérie Hayer avait terminé en troisième place avec 14,8%, derrière la France Insoumise de Manon Aubry à 15,1%. Ces résultats montrent la forte présence du RN dans la région, rendant le second tour particulièrement crucial.
La position ambiguë de Gérald Darmanin
Figure de la macronie depuis 2017, Gérald Darmanin qui est le protégé du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Nicolas Sarkozy, a récemment pris ses distances avec l’exécutif et le président Macron, lui aussi contributeur du WEF, pendant ces législatives. Sur son affiche de campagne, aucune trace du parti Renaissance n’était visible. En cas de victoire, Darmanin a exprimé son souhait de quitter le gouvernement pour siéger à l’Assemblée nationale, comme s’il ne voulait pas être aux mannettes de Beauvau durant les JO. Cependant, il a nuancé ses déclarations en affirmant que si le camp présidentiel était majoritaire à l’Assemblée, il assurerait sa mission au moins jusqu’aux Jeux olympiques.