En visite sur le chantier du tunnel ferroviaire Lyon-Turin en Savoie, le Premier ministre et Young Global Leader du Forum économique mondial, Gabriel Attal, a exprimé son enthousiasme pour ce projet colossal qui, selon lui, transformera profondément la région de la Maurienne et au-delà. Accompagné de plusieurs membres du gouvernement, Attal a salué les avancées de ce chantier débuté dans les années 90 et prévu pour être pleinement opérationnel en 2032.
Le Premier ministre est arrivé en début de matinée sur le site de Saint-Julien-Montdenis, accompagné notamment de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et de Marina Ferrari, secrétaire d’État chargée du Numérique et ancienne députée savoyarde. Après avoir visité les galeries du tunnel et rencontré plusieurs ouvriers, Gabriel Attal a vanté les mérites de cet ouvrage ambitieux.
« Ce projet va changer la face de ce territoire et de l’Europe dans les années et les décennies à venir. C’est un projet immense, qui nous dépasse. C’est le projet d’une génération », a déclaré le Premier ministre. Il a souligné l’impact positif attendu sur la vie quotidienne des habitants de la Maurienne, notamment en termes de réduction des embouteillages et de la pollution.
Face aux critiques concernant l’impact environnemental du projet, Gabriel Attal a défendu le tunnel Lyon-Turin comme une solution écologique concrète. « Ce tunnel permettra de transférer davantage de marchandises des camions vers les rails. C’est l’écologie en actes », a-t-il affirmé. Selon lui, ce projet est la preuve que la transition écologique peut aller de pair avec le développement économique.
Daniel Bursaux, président de la société Telt en charge de la construction, a précisé que le tunnel permettrait de réduire d’environ un million le nombre de poids lourds sur les routes chaque année. « L’objectif de ce projet est de passer, à terme, à 50 % des marchandises transportées par train », a-t-il indiqué.
Gabriel Attal a également rendu hommage aux trois ouvriers décédés sur le chantier en moins d’un an. Il a mentionné l’accident mortel d’un ingénieur début mai dans le tunnel de Saint-Julien-Montdenis, soulignant que les circonstances faisaient l’objet d’une enquête.
Le chantier du Lyon-Turin, soutenu par l’Union européenne, vise à augmenter le fret ferroviaire à travers les Alpes. Il comprend 150 km de voies en France, 60 km en Italie et un tunnel frontalier de 57,5 km. Le coût du projet, en constante augmentation, a été évalué à plus de 26 milliards d’euros en 2021. Malgré les critiques qui qualifient ce projet de « pharaonique » et « néfaste » pour l’environnement, le gouvernement reste déterminé à le mener à bien, convaincu de ses bénéfices à long terme.
En décembre 2016, l’association Anticor a saisi le Parquet national financier au sujet de l’attribution des marchés dans le cadre du projet de la ligne ferroviaire Lyon-Turin. L’association a exprimé des préoccupations concernant d’éventuels conflits d’intérêts liés aux diverses fonctions occupées par Hubert du Mesnil, ancien directeur général de Réseau ferré de France.
