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L'hôtel De Bilderberg, à Oosterbeek (Pays-Bas), où s'est tenue la première conférence Bilderberg en 1954. Photo : @Michiel1972

Le groupe Bilderberg un groupe étroitement lié à l’OTAN, le Forum économique mondial et les Nations unies

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La première conférence Bilderberg en 1954 marque un tournant dans les réunions internationales en rassemblant des membres de l’élite de nombreux pays lors d’une réunion informelle annuelle pour discuter de questions géopolitiques et économiques majeures. Avec près de 3 000 membres de l’establishment ayant participé à près de 70 conférences dans une vingtaine de pays le réseau Bilderberg a été longtemps entouré de mystère en raison des règles strictes de confidentialité qui entourent ses activités. Il exerce une influence indéniable sur la politique mondiale comme en témoignent ses liens avec le Forum économique mondial et les Nations unies.

L’analyse du groupe Bilderberg a souvent été le monopole de théoriciens du complot, principalement de droite voire d’extrême droite, en raison de son caractère secret, avec les règles de Chatham House, un code de la Diplomatie britannique interdisant aux participants de citer les déclarations des autres participants, mais aussi de la diversité de ses participants issus de la finance, des affaires, de la politique, des médias, du monde académique, ainsi que des services militaires et de renseignement.

Peu de recherches académiques ont été menées sur les conférences Bilderberg, exception faite des travaux des universitaires tels que Thompson, van der Pijl et Alexandre Miłosz Zieliński. Cependant, l’avènement de l’Internet a suscité un intérêt croissant pour ces réunions et leurs ramifications.

Selon Zieliński, les organisateurs des conférences Bilderberg ont créé un réseau transnational de personnes influentes, qualifié de réseau transnational de gouvernance informelle, pouvant être considéré comme une « élite transnationale au pouvoir » ou une « classe capitaliste transnationale ».

Naissance du groupe dans le contexte de guerre froide

Parmi les membres fondateurs du groupe Bilderberg, on peut citer le prince des Pays-Bas et ancien nazi, Bernhard de Lippe-Biesterfeld, ainsi que les diplomates polonais Andrew Nielsen et Joseph Retinger, membre de la maçonnerie juive et de la haute finance, Paul Rijkens, fondateur du groupe Unilever affilié au FEM, et Paul van Zeeland, ministre belge des Affaires étrangères et membre de la haute finance. 

Dans un courrier écrit en 1956, Retinger, expliquait qu’« un grand nombre de personnes ont commencé à ressentir de l’anxiété face à une méfiance croissante envers l’Amérique, se manifestant en Europe occidentale, et par une méfiance similaire envers l’Europe occidentale aux États-Unis ».

Retinger affirmait également avoir approché en 1952, « le prince Bernhard, le Dr Paul Rykens et M. Paul van Zeeland avec la suggestion d’organiser des réunions non officielles et privées pour discuter des difficultés et des dangers qui nous préoccupaient tant ».

Les conférences du Bilderberg ont en effet été instiguées dans le contexte de la guerre froide, marqué par la doctrine Truman et le plan Marshall, qui ont divisé l’Europe en deux sphères d’influence. C’est l’OECE (Organisation européenne de coopération économique), qui sera plus tard remplacée par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), qui a joué un rôle crucial dans la coordination économique des pays occidentaux en tant qu’organe opérationnel chargé de la distribution du plan Marshall. Le siège de l’OCDE, était d’ailleurs le Château de la Muette à Paris, ancienne résidence du baron Henri de Rothschild, dont la banque est affiliée au FEM, qui a été vendue à l’OECE par ses héritiers.

L’OTAN est également née de cette époque, avec pour objectif initial la défense collective des pays membres contre toute agression extérieure. Outre sa mission de défense, l’OTAN visait à renforcer les liens transatlantiques, à unifier l’Europe progressivement, et à contrer la menace communiste pour promouvoir un ordre mondial stable et libéral.

La guerre de Corée a ainsi servi de prétexte à renforcer les liens transatlantiques, en incitant les dirigeants américains à conditionner leur aide à l’Europe occidentale à l’armement de l’Allemagne et à son adhésion à l’OTAN. C’est dans ce contexte qu’est né le groupe Bilderberg, qui selon l’universitaire, Thomas Gijswijt, « est devenu partie intégrante d’une infrastructure de consultation transatlantique informelle qui complète les institutions officielles de l’alliance ». 

Une première réunion secrète des membres européens du Comité directeur du groupe Bielderberg a eu lieu le 25 septembre 1952 à Paris dans l’appartement du baron Jacques de Nervo. Elle comprenait Retinger, Rijkens, van Zeeland et le prince Bernhard, mais aussi Antoine Pinay, Premier ministre français, Guy Mollet qui deviendra lui aussi premier ministre français, Rudolph Mueller, un avocat allemand, Panagiotis Pipinelis, représentant grec auprès de l’OTAN et futur ministre des Affaires étrangères dans son pays durant la dictature, Hugh Gaitskell, chancelier du cabinet fantôme britannique et Colin Gubbins, ancien chef du Special Operations Executive pendant la Seconde Guerre mondiale et espion britannique.

La première réunion de ce forum s’est tenue en 1954 à l’hôtel De Bilderberg, situé à Oosterbeek, aux Pays-Bas, d’où le nom du groupe.

Entre temps Retinger avait rencontré le jeune homme politique allemand Walter Scheel, juste après le première réunion de 1952. Scheel connut alors une ascension fulgurante dans la politique allemande, devenant ministre des Affaires étrangères (1969-1974), président de la République fédérale d’Allemagne (1974-1979) et président des réunions du Bilderberg (1980-1985).  

Ce n’est pas le seul exemple d’ascension politique qui peut-être lié à l’influence du groupe. De nombreuses personnalités politiques ont émergé après s’être rendu à l’une de ses réunions. Margaret Thatcher a par exemple été élue quatre ans après s’être rendue à une réunion du groupe en 1975. Le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Bill Clinton, a été élu un an après avoir participé à une réunion de ce cercle en 1991. Le contributeur du FEM, Emmanuel Macron, a participé à une réunion du groupe en 2014 avant d’être élu en 2017. Le young global leader du Forum économique mondial, Gabriel Attal, était présent à la réunion de 2023 avant d’être nommé Premier ministre.

Parmi les premiers membres du groupe, on peut également citer Rockefeller et feu Henry Kissinger, l’ancien chef de la Diplomatie américaine et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial.

Objectifs et influence

Les premières conférences Bilderberg ont été étroitement liées à l’OTAN, et les discussions ont souvent porté sur des questions de sécurité et de coopération transatlantique, mais ces conférences ne se limitent pas à des discussions militaires ; elles abordent également des aspects politiques et économiques. L’influence américaine est confirmée par le fait que près de 25 % des participants aux conférences du groupe Bilderberg ont été des citoyens Etatsuniens.

La première conférence en 1954 aux Pays-Bas a abordé des sujets comme le réarmement allemand et l’anticommunisme. 

L’adhésion rapide de l’Allemagne à l’OTAN après la troisième conférence du groupe Bilderberg a montré l’influence des discussions de Bilderberg sur les événements politiques de l’époque. Les participants, y compris des personnalités comme le prince Bernhard, ont été actifs dans la promotion de la coopération transatlantique et la lutte contre les idéologies perçues comme menaçantes, allant du communisme à « toute forme d’autodétermination politique et de redistribution économique, y compris le keynésianisme », selon Miłosz Zieliński. À la mort de Staline, Bernhard a notamment préconisé dans une note de proposer « aux pays concernés »,  une réponse « efficace » contre la « propagande » soviétique. Il y a également au sein du groupe un large consensus sur la libéralisation des échanges. 

Le Comité directeur du Bilderberg, composé principalement de membres de la sphère des affaires, joue un rôle central dans l’organisation et l’orientation des conférences. Selon Joseph Retinger les participants devaient avoir « une influence considérable sur au moins une partie importante de la population et jouir de la confiance de leurs semblables ».

La présence de personnalités influentes de divers domaines tels que la politique, les affaires, les médias et l’académie a contribué à façonner les orientations politiques et stratégiques. Martin Taylor membre du groupe Bilderberg et de la banque Barclay’s affiliée au FEM affirmait que le groupe voulait « contrôler les politiciens qui viennent ».  

La présence de personnalités influentes de divers domaines tels que la politique, les affaires, les médias et l’académie a contribué à façonner les orientations politiques et stratégiques. Martin Taylor membre du groupe Bilderberg et de la banque Barclays affiliée au FEM affirmait que le groupe voulait « contrôler les politiciens qui viennent ».

Miłosz Zieliński a constitué une base de donnée référençant les personnalités qui se sont rendus à ces conférence qui représente un outils, d’une importance cruciale. De nombreuses personnalités françaises figures dans cette liste. On peut citer pêle mêle, Georges Pompidou, Guy Mollet, Jean Monnet, Valéry Giscard d’Estaing, Gaston Deferre, Edgard Faure, Maurice Faure, qui a cosigné le traité de Rome en 1957, Raymond Barre, Michel Rocard, Laurent Fabius, Pierre Bérégovoy, Michel Noir, Philippe Séguin, Edouard Balladur, Lionel Jospin, Jacques Toubon, Dominique Strauss-Kahn, Bernard Kouchner, Valérie Pécresse, Christine Lagarde, Hubert Védrine, Alain Juppé, Jean-François Copé, Bernard Cazeneuve, Bruno Le Maire, Edouard Philippe, Manuel Valls, Christophe Béchu, Jean-Michel Blanquer, François Fillon, Michel Barnier, François Barouin, Michel Sapin, ou Fleur Pellerin. Certains sont d’ailleurs des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial,  c’est à dire des personnalités qui se sont engagées à contribuer à l’agenda 2030 du FEM par l’intermédiaire des Objectifs de développement durable des Nations unies, preuve que le forum est bien le réel instigateur de ce programme de planification. 

Parmi les journalistes ou « intélectuels » français, qui se sont rendus aux réunions du groupe Bilderberg, on peut mentionner le sociologue, Raymond Aron, l’économiste, Jacques Attali, l’ancien directeur des programmes de France 2, François Lenglet, le directeur de CMI, Denis Olivennes et les journalistes, Alexandre Adler et Christine Ockrent. 

Parmi les chef d’entreprises, on peut encore citer le présidents du groupe LVMH, Bernard Arnault, de Kering, François-Henri Pinault, de Danone, Antoine Riboud, de Carrefour, Alexandre Bompard, ou de Sanofi, Frédéric Oudéa, marie d’Amélie Oudéa-Castéra. Tous ces groupes sont affiliés au Forum économique mondial. 

La liste inclue également les noms de nombreux anciens patrons de grands groupes, comme l’ancien PDG de BNP Paribas, Gerard Ezkénazi, l’ancien directeur général de la Caisse nationale du Crédit Agricole et PDG, d’ELF Aquitaine, Philippe Jaffré, l’ancien sous-gouverneur de la Banque de France, Vice-Chairman de JP Morgan, membre du Conseil des garants de l’institut Jacques Delors, Philippe Lagayette, l’ancien président du directeur de Publicis, Maurice Levy, l’ancien CEO, d’Engie et GDF Suez, Gérard Mestrallet, l’ancien président du groupe Lafarge, Bertrand Collomb, ou Anne Lauvergeon, passée par Areva et Cogema. En épluchant cette liste, j’ai également découvert le nom de l’ancien PDG de Renault, Louis Schweitzer, membre comme Nicolas Sarkozy, du club Le Siècle, un cercle d’influence fondé par des francs-maçons après guerre. C’est ce même Schweitzer, qui m’avait envoyé une lettre m’indiquant que mon profil ne l’intéressait pas pour travailler à la HALDE, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations.

On peut aussi constater la présence de militaires comme le général Benoït Puga, ou d’ambassadeurs, comme Jean-Bernard Raimond, de président de grands écoles, comme Bernard Ramnants ancien directeur de HEC. 

Le comité directeur du groupe Bilderberg est quant à lui présidé par Henri de Castries, président de l’Institut Montaigne et ancien PDG de la compagnie d’assurance française AXA, affiliée au FEM.  

Au niveau international, de nombreux contributeurs de l’agenda 2030 du FEM ont participé à la réunion 2023 du groupe qui a eu lieu à Lisbonne. On peut citer Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas, Sam Altman d’OpenAI, et Henry Kissinger, pour ce qui fut sa dernière réunion.

Dans la base de donnée référençant les personnalités qui se sont rendus à au moins une des réunions organisé par le groupe Bilderbeg, on retrouve également les contributeurs du FEM, José Manuel Barroso, ancien premier ministre portugais président de la commission européenne et Président du conseil d’administration de GAVI, l’alliance pour les vaccins, ou encore Mario Draghi, ancien président du conseil des ministres italien, de la Banque centrale européenne et gouverneur de la Banque d’Italie, William Burns, directeur de la CIA, passé par le Council on Foreign Relations et la Fondation Carnegie pour la paix internationale, les anciens premiers ministres britanniques, Tony Blair, Gordon Brown, et David Cameron ou les anciens présidents des Etats-unis, Gérald Ford et Bill Clinton. On retrouve d’ailleurs sa femme Hillary. On peut également constater la présence massive des anciens chanceliers allemands Willy Brandt, Helmut Schmidt, Kurt Georg Kiesinger, ancien nazi ayant atteint les plus hautes fonctions de la RFA, Helmut Kohl, Gerhard Schröder, Angela Merkel, et même d’Olaf Sholtz, qui est en poste au moment où j’écris ses lignes. On peut aussi relever la présence de Gro Harlem Brundtland, l’ancienne première ministre de la Norvège et directrice général de l’OMS, grâce à qui Raymond Barre est parvenu à faire établir le bureau de l’agence onusienne spécialisé dans la préparation et la riposte aux pandémies, à Lyon. 

On peut également noter la présence de Zbigniew Brzeziński, conseiller à la sécurité nationale du président des Etats-unis, de Jimmy Carter ou encore de Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, Bill et Mélinda Gates, Kristalina Georgieva, présidente du FMI, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, Richard Haass, président du Council on Foreign Relations, l’un des plus puissants think tank américain, Garry Kasparov, joueur d’échec, homme politique russe et président de l’ONG Human Rights Foundation, de Colin Powell, Donald Rumsfeld et Condolezza Rice, anciens secrétaires d’Etat américains ou encore de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen et du président du Conseil Européen, Charles Michel. 

On peut encore citer le premier ministre Grec, Kyriakos Mitsokatis, l’ancien ministre italien et président de la Commission européenne, Romano Prodi, l’ancien secrétaire général de l’OTAN, George Robertson, l’actuel Jens Stoltenberg, dont le père Thorvald Stoltenberg, ancien ministre norvégien et Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, était un habitué du groupe, comme Pierre Eliot Trudeau, le père de Justin Trudeau, des membres de la famille Rockefeller et de la famille Rothschild, Joseph Slater, ancien CEO des Instituts Aspen, George Soros, de l’Open Society, les rois et reine d’Espagne, de Suède, le prince Charles, le sénateur républicain des Etats-unis, JD Vance, Cheng Li, de la Brookings Institution, l’autre grand think tank américain. 

Dans les médias étrangers on peut citer, Michael Ringier , fondateur du groupe médiatique suisse éponyme, l’ancien directeur de CBS et membre du Council on Foreign Relations, Charlie Rose, les journalistes italiens, Sergio Romano, Carlo Rossella, Alberto Ronchey et Gianni Riotta, qui a écrit sur le 11 septembre, ou l’Irak et fait partir du CFR, le journaliste américain, George Stephanopoulos, analyste politique pour ABC, ancien conseiller de Clinton et membre du Council on Foreign relations, lui aussi. 

Les liens de ce cercle avec le Forum économique mondial sont étroits, puisque comme nous l’avons vu, le fondateur du FEM a été membre du comité Bilderberg et Klaus Scwhab a reçu le soutien de Raymond Barre, lui aussi membre du groupe Bilderberg, lorsque celui-ci a été nommé vice-président de la Commission européenne en charge de l’économie et des finances. Une sorte de renvoi d’ascenseur en sommes. 

L’évolution du groupe Bilderberg

Entre 1959 et 2017, le réseau Bilderberg a rassemblé 2737 membres officiels de 39 pays lors de ses 65 conférences jusqu’en 2017. Durant cette période les États-Unis dominaient en nombre de participants, suivis par des élites britanniques, canadiennes, néerlandaises et allemandes, soulignant ainsi le caractère anglo-saxon du réseau.

Le réseau Bilderberg a connu des évolutions idéologiques au fil des années, passant du néolibéralisme au néoconservatisme après les événements du 11 septembre. Une transition générationnelle est également observée, avec de nombreux participants réguliers cessant d’assister aux conférences après 2015, marquant ainsi des changements dans la dynamique et les priorités du réseau.

Durant cette période, le secteur financier et industriel étaient fortement représenté parmi les participants réguliers, avec des PDG de grandes banques internationales, des sociétés d’investissement, des compagnies d’assurance. Alexandre Miłosz Zieliński relève par exemple que « depuis les années 1980, des hommes occupant des postes de direction chez Goldman Sachs« , la banque affiliée au FEM, ont « participé très régulièrement aux conférences du Bilderberg ». Il cite l’exemple du contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Lloyd Blankfein. Il souligne également que « de nombreux anciens commissaires de l’Union européenne, qui ont participé régulièrement aux conférences Bilderberg, ont travaillé à un moment donné pour Goldman Sachs International » citant les exemples de Romano Prodi, Mario Monti, Peter Sutherland et José Manuel Barroso, qui sont tous des contributeurs du FEM, à l’exception de Prodi. Miłosz Zieliński souligne qu’une tendance similaire peut être observée pour les PDG de la banque Lazard, elle aussi membre du FEM. On peut aussi citer des représentants des banques ou institutions financières liées au Forum, comme la Deutsche Bank, HSBC, Rothschild… On peut également relever des entreprises énergétiques comme Shell, des fabricants aéronautiques comme Airbus et des géants pharmaceutiques comme Novartis, qui sont aussi affiliés au FEM. Avec les révolutions technologiques, le groupe a accueilli des représentants des technologiques telles que Google, Microsoft et Meta, membres une fois encore du FEM.

Les liens du groupe Bilderberg avec les organisations transnationales 

Les réunions du Bilderberg ont toujours accordé une importance particulière aux organisations internationales, comme en témoigne la présence régulière de représentants de ces organisations aux conférences. Les liens entre le réseau Bilderberg et certaines organisations ont été étroits et réguliers au fil des ans, notamment avec l’OTAN, l’OCDE, le GATT/OMC, la Banque mondiale/FMI, l’Union européenne, et la Commission trilatérale.

L’OTAN a eu des liens très étroits avec le Bilderberg, avec tous les secrétaires généraux depuis les années 1960 participant à au moins une conférence, voire à toutes les conférences pendant leur mandat. De même, l’OCDE et le GATT/OMC ont vu la participation régulière de leurs dirigeants aux conférences du Bilderberg pendant leur mandat.

Les présidents de la Banque mondiale et du FMI ont également participé fréquemment aux réunions du Bilderberg, soulignant l’importance des relations entre ces institutions financières supranationales et le réseau Bilderberg. De plus, la Banque centrale européenne (BCE) a toujours été représentée par ses présidents aux conférences du Bilderberg, tout comme la Commission européenne, qui envoie régulièrement au moins un de ses membres chaque année.

La Commission trilatérale, un groupe influent dans les affaires mondiales, qui a été créer par les fondateurs du groupe Bilderberg, Kissinger et Rockefeller, voit également une forte participation de ses membres aux conférences du Bilderberg. Les liens entre ces deux organisations sont significatifs, avec un nombre important de membres de la Commission trilatérale également présents au Bilderberg.

En outre, la Table ronde européenne des industriels (ERTI) qui s’est développée lors de la présidence de Jacques Delors à la Commission européenne entretient des liens solides avec le réseau Bilderberg, avec de nombreux PDG des entreprises membres de l’ERTI participant aux conférences du Bilderberg. Ces liens entre les sphères politiques, financières et industrielles montrent l’influence et la portée du réseau Bilderberg dans le paysage géopolitique et économique mondial.

La relation entre le groupe Bilderberg et les Nations Unies est plus complexe. Bien qu’Antonio Guterres, actuel secrétaire général de l’ONU et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial soit le premier participant du Bilderberg à occuper ce poste, d’autres membres de ce groupe informel, y compris du Comité directeur, ont occupé des postes clés à l’ONU, tels que sous-secrétaire général, président de l’Assemblée générale ou Haut-Commissaire pour les réfugiés. Les membres du Bilderberg ont joué un rôle particulièrement actif lors de la guerre en ex-Yougoslavie, qui est vu par Vladimir Poutine, comme l’un des premiers grands camouflets infligés à la Russie, comme il l’a indiqué lors de son entretien accordé à Tucker Carlson. Victor Umbricht, membre suisse du Comité directeur du Bilderberg dans les années 1960 et 1970, a par exemple participé à des missions pour l’ONU et le CICR en Afrique et en Asie.

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