La machine à tuer en Iran ne s’arrête pas , le régime a exécuté 85 autres personnes au cours de 20 jours depuis 8 avril jusqu’au 9 mai, dont une jeune femme de 19 ans qui en avait 16 au moment de son arrestation. Pour mettre fin aux exécutions et soutenir la résistance des femmes iraniennes pour la liberté, un appel a été signé par plus de 200 députés italiens, en soutien à la lutte du peuple iranien pour la liberté. En référence à l’appel signé par la majorité des députés italiens, Maryam Radjavi, dirigeante de la résistance iranienne, a déclaré « Nous avons besoin d’une nouvelle politique de l’UE envers l’Iran ».
Une centaine de parlementaires belges ont exprimé leur indignation face à la recrudescence des exécutions en Iran. Ils ont déclaré leur soutien au plan en dix points de Maryam Radjavi pour un Iran démocratique. Et a appelé l’UE à inscrire le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) sur la liste des organisations terroristes.
La police des mœurs est de nouveau présente dans les rues. Les arrestations de femmes « mal voilées » se sont intensifiées. De la prison à la rue, le peuple iranien continue de résister au régime des mollahs.
D’après des documents et des rapports de la BBC World Service, quatre agents du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) ont participé à l’arrestation et à l’agression sexuelle de Nika Shakarami, âgée de 16 ans, jeune chanteuse, lors du soulèvement iranien de 2022.
Le mercredi 8 mai, le Parlement canadien a voté à l’unanimité (327 voix pour et aucune contre) pour classer le CGRI comme organisation terroriste. La commission de la justice a également demandé l’expulsion d’environ 700 agents du régime iranien opérant au Canada.
Le boycott électoral de deuxième tour, comme la première tour, a été massivement suivi par 93% des électeurs de Téhéran, selon les chiffres officiels.
Suite à l’attaque du régime iranien contre Israël, les unités de résistance iraniennes, dispersées à travers l’Iran et dirigées par l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI), ennemis jurés du régime iranien, se sont mises en alerte. Après six mois durant lesquels le régime iranien s’était dissimulé derrière des forces par procuration et leur avait laissé la responsabilité de déclencher ce conflit, la vérité a éclaté. Cela marque un tournant crucial : tout le monde a pu constater que le régime iranien était à l’origine de la guerre et jouait un rôle clé dans le conflit au Moyen-Orient. Il en subira donc également les conséquences. Le plan du dictateur religieux, Ali Khamenei, visant à échapper à l’insurrection et à se maintenir au pouvoir, notamment à travers les élections législatives, s’est effondré. Il deviendra sans aucun doute le grand perdant stratégique de cette guerre et finira par être pris au piège de ce conflit.
Par Hamid Enayat, Politologue, spécialiste de l’Iran, proche de l’opposition démocratique iranienne (CNRI).