Le père du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Justin Trudeau, actuel Premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau, avait déjà occupé ce poste durant près de deux décennies. Décédé en 2020, il s’était rendu aux réunions du groupe Bilderberg en 1968, 83 et 85.
Pierre Elliot Trudeau a commencé sa carrière en tant qu’avocat, après des études à l’Université Harvard, qui est désormais affiliée au Forum économique mondial, à l’Institut d’études politiques de Paris, et à la London School of Economics. Son intérêt pour la politique a été catalysé durant ses années universitaires, influencé par des figures comme Harold Laski. De retour au Canada, il s’est lance dans le journalisme et est devenu rapidement une voix critique du gouvernement Duplessis au Québec, s’attaquant à son autoritarisme à travers la revue « Cité Libre ».
Ascension politique
Il a été élu député de Mont-Royal en 1965 sous la bannière du Parti libéral. Peu après, en tant que ministre de la Justice sous Lester B. Pearson, Trudeau a réalisé des réformes significatives, notamment l’adoption du « Bill omnibus », décriminalisant l’homosexualité et le divorce. Sa célèbre citation, « l’État n’a rien à faire dans les chambres à coucher de la nation, » résume bien sa vision d’un État libéral sur le plan des mœurs.
Premier ministre du Canada
Il est ensuite élu Premier ministre en 1968, année durant laquelle il s’est rendu à sa première réunion du groupe Bilderberg, selon la base de donnée établie par l’universitaire Aleksander Zielinsky. Il est resté en poste jusqu’en 1984, à l’exception d’une brève période en 1979-1980. Durant ses mandats, Trudeau se distingue par plusieurs politiques majeures: l’établissement de relations diplomatiques avec la Chine et Cuba, l’abolition de la peine de mort, et surtout, le rapatriement de la Constitution canadienne en 1982, incluant la Charte canadienne des droits et libertés. Ce dernier reste son héritage le plus durable, consolidant l’indépendance législative du Canada et renforçant les droits civils.
Controverses et critiques
Toutefois, son mandat n’est pas sans controverses. Sa gestion de la Crise d’Octobre en 1970, où il invoque la Loi sur les mesures de guerre, a été largement critiquée pour ses atteintes aux libertés civiles. Au Québec, son opposition ferme au mouvement souverainiste a fait de lui une figure polarisante, perçu par certains comme un adversaire du nationalisme québécois.
Fin de vie et héritage
Après sa retraite politique en 1984, Pierre Trudeau est resté actif dans le débat public, jusqu’à sa mort en 2000. Son fils qui est passé par le programme des Young Globals leaders du Forum économique mondial, a suivi ses traces en devenant Premier ministre en 2015 et contributeur de l’agenda 2030 du FEM.
