En France, une recrudescence inquiétante des actes antisémites a été constatée depuis le début du mois d’octobre. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a révélé des chiffres alarmants ce lundi lors de son intervention sur RMC et BFMTV : un total de 819 actes antisémites recensés et 414 interpellations depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. Ces données marquent une hausse notable par rapport au bilan précédent, établi à 719 actes et 389 arrestations, jeudi dernier. 

Face à cette situation, Darmanin a exprimé sa compréhension et son soutien à la communauté juive française, assurant que des mesures de protection sont en place. Cette déclaration fait suite à l’assaut récent d’un aéroport au Daghestan par des individus anti-Israël, renforçant les craintes d’une augmentation des tensions antisémites en France.

Interrogé sur la caractère liberticide des interdictions de certaines manifestations propalestiniennes, Gérald Darmanin les a justifié par le caractère antisémite des groupes organisateurs. « Ce n’est pas parce qu’on a le droit de manifester qu’on a le droit de dire des propos antisémites », a-t-il ajouté avant d’évoquer les « panneaux inacceptables sur des faux bébés décapités ».

Gérald Darmanin a également insisté sur le fait que les manifestations doivent être encadrées et que leur parcours doit être convenu à l’avance pour éviter tout débordement. Ce week-end, malgré l’interdiction confirmée par la justice, une manifestation à Paris a rassemblé plus de 3 000 personnes, entraînant 1500 verbalisations et de nombreuses interpellations.

Parallèlement, Darmanin a abordé la situation de la menace terroriste en France, la qualifiant de non « accrue » mais reconnaissant l’existence de risques imprévisibles, comme illustré par l’attaque récente d’Arras. Il a mentionné des efforts de collaboration avec les autorités russes pour l’expulsion de 39 Russes soupçonnés de radicalisation et comme il l’avait fait à Luxembourg a évovoqué « un djihadisme d’atmosphère ».