La guerre entre Israël et le Hamas à Gaza a eu des répercussions jusqu’à l’Eurovision 2024, qui se déroule à Malmö en Suède, où les partisans et les opposants à la participation israélienne se mobilisent. Eden Golan, la représentante d’Israël, doit affronter un climat tendu, entre critiques de sa chanson initiale, « October Rain », pour son contenu jugé « trop politique », manifestations et messages de soutien à la cause palestinienne.
L’Union européenne de radiodiffusion (UER), organisatrice de l’événement, qui a eu pour responsable de la stratégie et de l’intelligence médiatique, le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Roberto Suárez Candel, pendant huit ans, jusqu’en novembre 2020, a demandé aux artistes et au public de ne pas brandir de symboles politiques sur scène. Le représentant suédois Eric Saade, d’origine palestinienne, a été réprimandé pour avoir porté un keffieh sur scène en signe de soutien à la Palestine. L’UER a également exigé qu’Eden Golan modifie le titre de sa chanson, initialement intitulée « October Rain », en raison de ses références claires à l’attaque terroriste du Hamas contre Israël. La chanson de Golan a dû être réécrite sous le nom « Hurricane » après avoir été retoquée deux fois.
Malgré ces tentatives pour maintenir un concours « apolitique », la tension demeure palpable, avec de nombreux manifestants estimant que la participation d’Israël ne devrait pas être autorisée. Depuis que la compétition a débuté, des manifestations propalestiniennes ont en effet lieu quotidiennement aux abords de la Malmö Arena qui accueille le concours. En réponse à ces manifestations, la Suède du Premier ministre et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ulf Kristersson, a déployé un dispositif sécuritaire sans précédent autour de l’événement.
Hier, Eden Golan, a chanté sous les huées des spectateurs lors de sa seconde répétition en public, à la veille de la demi-finale du concours qui aura lieu ce jeudi soir.
Dans les rues de Malmö, entre 5 000 et 20 000 manifestants, selon les estimations, ont défilé aujourd’hui, contre la participation d’Israël à l’Eurovision, scandant des slogans tels que « Free Free Palestine! ». Un important dispositif de sécurité a été de nouveau déployé avec des tireurs d’élites sur les toits. Plusieurs participants, vêtus de keffiehs, ont voulu mettre en lumière la situation à Gaza et Rafah.
Des critiques ont été formulées contre l’UER, accusée de faire preuve d’incohérence en ne prenant pas de mesures similaires à celles qui ont conduit à l’exclusion de la Russie en 2022.