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Des essais cliniques de Pfizer sur des femmes enceintes africaines confirment l’intérêt des entités liées au FEM pour la vaccination des futures mamans

L’Humanité révèle ce mercredi que le Dr Peter Selley, lanceur d’alerte britannique, affirme que Pfizer, le groupe pharmaceutique affilié au Forum économique mondial, s’apprête à entreprendre des essais cliniques sur des femmes enceintes africaines concernant son vaccin Abrysvo, premier vaccin anti-Virus Respiratoire Syncital, indiqué pour l’immunisation des nourrissons grâce à son administration à la mère pendant la grossesse, malgré les controverses et les risques associés, notamment une augmentation du risque de prématurité observée dans des études précédentes. Ces essais cliniques, bien que discrètement organisés, sont financés par l’Organisation mondiale de la Santé, l’agence des Nations unies affiliée au Forum économique mondial et la Fondation Bill et Melinda Gates, membre du FEM, qui semblent particulièrement intéressées par la vaccination des femmes enceintes. 

Le vaccin Abrysvo a été autorisé par l’Agence européenne du médicament (EMA) en juillet 2023 pour être utilisé pendant la grossesse. Cependant, Dr Selley met en lumière des failles dans les consentements éclairés des participantes, avec des documents qui, selon lui, minimisent les risques pour le fœtus. Il critique la stratégie de commercialisation agressive de Pfizer et souligne le manque de bénéfice clair sur la réduction de la mortalité ou des hospitalisations dues aux infections respiratoires.

Un « bénéfice-risque » peut évident et un manque d’information

Le Dr Selley met également en avant les précédents essais menés dans huit pays, y compris dans l’Afrique du Sud, dirigée par le contributeur du FEM, Cyril Ramaphosa, où l’on a observé un taux élevé de prématurité et une faible efficacité du vaccin. Il appelle à une analyse plus approfondie des causes de ces résultats avant de lancer de nouveaux tests. 

L’Humanité rappelle qu’en 1966, un essai clinique de Pfizer sur un vaccin contre le VRS aux États-Unis a révélé un risque accru de complications sévères, avec 31 enfants hospitalisés, 16 fois plus souvent que le groupe témoin, et deux décès. Cela a même mené à la découverte du phénomène de maladie aggravée par la vaccination (Vaerd). En 1996, un autre essai non réglementé de Pfizer au Nigeria avec l’antibiotique Trovan a causé la mort d’au moins cinq enfants et de graves séquelles chez d’autres. Nos confrères soulignent que « Pfizer exerça des pressions pour ne pas régler les sommes convenues dans un accord transactionnel de 2009 ».  

Cependant, avec plus de 128 millions de dollars attribués par la Fondation Gates depuis 2022 pour la promotion de la vaccination maternelle contre le virus respiratoire syncytial (VRS) dans les pays à revenu faible et intermédiaire, l’expérimentation continue.

Dr Selley critique aussi l’industrie pharmaceutique pour sa gestion des risques et la précipitation dans la mise sur le marché de nouveaux produits, souvent à la faveur de procédures accélérées qui éludent des étapes de sécurité essentielles. Il évoque le cas de GSK, un laboratoire concurrent, lui aussi membre du FEM, dont un essai similaire a dû être interrompu en raison d’un risque doublé de prématurité. En dépit de ces préoccupations, les documents de consentement officiels semblent omettre des informations cruciales qui permettraient aux participantes de faire des choix informés et l’illettrisme de certaines populations ne semble pas rebuté la multinationale qui accepte une empreinte digitale en guise de signature.

Dans son article l’Humanité donne la parole à des scientifiques dont les avis sont partagés. 

Le Pr Louis Bont, un infectiologue pédiatrique à l’Université d’Utrecht et coordinateur de Resvinet, une fondation de lutte contre le VRS financée par l’industrie, a participé à des discussions informelles avec la Fondation Gates concernant un projet d’étude d’impact, qu’il soutient. Bien qu’il n’ait pas reçu de fonds personnellement, il a indiqué nos confrères que son hôpital a reçu plus de 100 000 euros de diverses sources, dont Pfizer, AstraZeneca, Sanofi, et la Fondation Gates, qui sont tous membres du FEM.

Le Pr Cyril Schweitzer, membre du bureau de la Société française de pédiatrie et travaillant au CHRU de Nancy, considère la bronchiolite comme une menace de santé publique globale. Concernant ses liens financiers, il a révélé plusieurs collaborations avec des entreprises comme Sanofi et AstraZeneca

La gynécologue Belge, Ingrid Theunissen exprime quant à elle, son incompréhension face à la « course » à la médication et à la vaccination des femmes enceintes, alors que « pendant des décennies, instruits par le désastre de la thalidomide (un sédatif et antinauséeux commercialisé dans les années 1950 et 1960 qui a provoqué des malformations majeures chez des dizaines de milliers de bébés. NDLR), les médecins prescrivaient le moins possible aux femmes enceintes ». 

L’intérêt de l’OMS pour les femmes enceintes 

Une enquête canadienne parue dans The Lancet le 12 aout 2022 affirmait que les vaccins à ARN messager seraient « sans danger » pendant la grossesse. Après avoir examiné les données de plus près, nous avions toutefois constaté des divergences entre les chiffres présentés dans l’étude et les conclusions de l’article. Nous avions en effet découvert que les femmes enceintes vaccinées avec cette technologie signalaient légèrement plus de problèmes de Santé que celles du groupe témoin composé de femmes enceintes non vaccinées. 

Suite à la publication de cet article, un médecin avait réagi sur le compte Twitter de notre média Véridik. Il avait également examiné les chiffres de cette enquête et était allé plus loin que nous dans l’analyse. Patrick Meunier, avait souligné qu’en examinant de plus près les chiffres, on pouvait estimer qu’entre 30 % et 85 % des femmes enceintes ayant reçu un vaccin à ARN messager pendant cette étude avaient fait une fausse couche.  L’étude « Résultats préliminaires de l’innocuité du vaccin ARNm Covid-19 chez les femmes enceintes », publiée en 2021, arrivait à peut prêt aux même concluions.

Patrick Meunier alertait qu’il y avait matière à se poser des questions concernant l’honnêteté et la compétence des auteurs de l’article. Dans notre premier article, nous nous étions inquiétés des « déclaration d’intérêt », stipulés dans cette enquête. Cinq scientifiques ayant participé à l’étude avaient déclaré avoir déjà collaboré à des projets financés par Pfizer, tandis que trois d’entre eux avaient également travaillé sur des projets financés par Moderna, les deux groupes phraméceutiques étant affiliés au FEM et à l’origine des vaccins à ARNm. Par ailleurs, The Lancet est la propriété du groupe d’édition scientifique Elsevier, détenu par la multinationale britannique RELX, dont les actionnaires sont les fonds de pension affiliées au FEM, Black Rock et Invesco, ainsi que The Vanguard Group qui est détenu en partie par Black Rock.

Le 18 aout, l’OMS a annoncé qu’elle recommandait l’utilisation du vaccin à virus inactivé de Valneva contre la Covid-19 -qui avait été boycotté par la France et l’Europe-, y compris aux femmes enceintes alors que les documents sur lesquels les experts de l’agence onisienne s’appuyaient, indiquaient que « l’utilisation du vaccin VLA2001 chez les femmes enceintes est limitée » en raison de l’utilisation d’un adjuvant, le CpG 1018, qui n’avait été « développé que récemment ». 

Le lendemain, alors qu’elle recommandait l’utilisation de deux anticorps monoclonaux contre Ebola malgré des données Incertaines, l’OMS préconisait des essais supplémentaires, insistant sur le fait que les « femmes enceintes, nouveau-nés, enfants et personnes âgées soient bien incluses dans les travaux de recherche futurs. »

Le 28 octobre 2022, l’OMS a réitéré son appel aux femmes enceintes pour qu’elles se fassent vacciner, via un message sur Twitter précisant que « Bien qu’il y ait moins de données disponibles sur la vaccination des femmes enceintes, les données dont nous disposons ne montrent aucun effet nocif »

Le 15 février 2022, l’agence onusienne avait publié un document intitulé « Questions et réponses : vaccins COVID-19 et grossesse », dans lequel elle soulignait que les études initiales sur l’efficacité des vaccins, principalement à ARNm, chez les femmes enceintes montraient une efficacité élevée, similaire à celle observée chez les personnes non enceintes. Pourtant, elle reconnaissait ensuite que « que les femmes enceintes n’aient pas été incluses dans les essais cliniques initiaux des vaccins contre la COVID-19 ».

Le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) de l’OMS, réuni du 3 au 6 octobre 2022, a focalisé sur plusieurs aspects prioritaires de la vaccination, notamment l’importance de vacciner les groupes spécifiques comme les femmes enceintes et les enfants, mais aussi l’agenda de vaccination 2030 (IA 2030), un plan de planification visant à fédérer les parties prenantes autour de la vaccination pour atteindre les objectifs de développement durable 2030 des Nations unies.

Des discussions ont été menées sur les défis mondiaux affectant la vaccination, tels que les conflits, les crises économiques, et le changement climatique, qui empêchaient d’atteindre les objectifs en matière de vaccination visés par les ODD. 

L’OMS a insisté sur l’importance d’apprendre de la pandémie de COVID-19 pour renforcer les programmes de vaccination, avec un accent particulier sur les populations vulnérables comme les femmes enceintes et les enfants dans les pays à faible revenu.

La rencontre a également permis de réitérer l’engagement de Gavi, l’Alliance du Vaccin membre du Forum économique mondial, dirigée par les contributeurs du FEM, Seth Berkley et José Manuel Barroso, envers le programme « Zéro dose » destiné à atteindre les enfants non vaccinés dans les zones de conflit ou déplacées, et de promouvoir la vaccination contre le VPH et la COVID-19.

La Fondation Bill & Mellinda Gates et sa lutte contre l’industrie du lait infantile 

Le 8 février, The Lancet publiait une enquête accablante à l’encontre de l’industrie du lait infantile appelant à la  « répression de la commercialisation abusive du lait infantile » financée par la Fondation du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Bill Gates. 

L’OMS et l’UNICEF, les deux agences onusiennes membres du FEM, ont lancé un rapport fin février 2022 sur l’impact de la commercialisation des substituts du lait maternel sur les décisions et les pratiques d’alimentation des nourrissons, qui n’était une fois encore pas tendre à l’égard de l’Industrie.

Une étude publiée le 26 septembre 2022 dans la revue américaine Jama Pediatrics intitulée « Détection des vaccins COVID-19 à ARN messager dans le lait maternelle humain » , révélait comme son nom l’indique la présence de trace d’ARN messager (ARNm) dans le lait maternel de femmes récemment vaccinées.

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