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Photo : Compte Facebook d'Emmanuel Macron.

Conférence de presse de Macron : Polémique autour des questions

À la suite de la conférence de presse du président français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron du 16 janvier, un article publié le lendemain par Arrêt sur Images affirmait que certaines questions « étaient connues à l’avance ». Suite aux nombreuses réaction suscitées, nos confrères ont modifié le titre et certains passages de l’article, mais maintiennent que « DES questions étaient connues à l’avance ».

Jean-Rémi Baudot, président de La Presse Présidentielle (APP), avait initialement déclaré qu’aucune question n’était soumise en amont au président, une affirmation remise en question par l’article d’Arrêt sur Images, intitulé « Conf’ de presse de Macron, les questions étaient connus à l’avance ». 

En réponse, des journalistes comme Adrien Bect de Franceinfo et Francesco Fontemaggi de l’AFP ont assuré qu’ils n’avaient pas transmis leurs questions avant la conférence, poussant Arrêt sur Images à actualiser son contenu.

Arrêt sur Images précise que le titre original était basé sur des témoignages recueillis le 17 janvier, avant leur enquête, tandis que le titre révisé prend en compte les informations supplémentaires fournies par d’autres journalistes présents à l’événement.

Malgré les ajustements, le média maintient que certains journalistes ont dû envoyer leurs questions en avance pour être sélectionnés, comme en témoignent Rachel Garrat-Valcarcel de 20 Minutes ou Justine Guitton-Boussion de Reporterre. ASI cite aussi l’exemple de Meriem Laribi, journaliste indépendante, qui raconte comment elle même et des journalistes de l’Orient le Jour et de CNN Turquie ont transmis le thème de leur question. 

Arrêt sur Images détaille aussi que certains grands médias ont eu un traitement de faveur dans la distribution de la parole, ayant négocié en amont avec l’Élysée. Jean-Rémi Baudot de l’APP a admis que l’organisation des questions par l’Élysée influence leur sélection.

Chek News précise que dans la version initiale de l’article d’Arrêt sur Images, il était mentionné qu’Ilyes Ramdani de Médiapart aurait soumis sa question avant la conférence. Cependant, dans la version mise à jour de l’article, il est indiqué que « Contrairement à ce qui était affirmé dans la première version, Médiapart n’a transmis que le thème de sa question à l’Élysée, et non la question dans son intégralité. »

Dans son article, Arrêt sur Images a rapporté que le journaliste de Médiapart avait révélé que la ministre de l’Éducation a choisi un établissement catholique privé, considéré comme très conservateur, pour la scolarisation de ses enfants. De plus, une ancienne enseignante du fils aîné de la ministre, citée par Libération, a accusé la ministre de mentir sur le remplacement des heures de cours manquantes, une affirmation que la ministre a finalement admise.

Ni Médiapart ni Libération n’ont eu l’opportunité de s’exprimer lors du « rendez-vous avec les Français ». Médiapart avait préparé une question, élaborée collectivement lors d’une conférence de rédaction. Cette question a été publiée le 17 janvier sur leur site d’investigation, dans un article intitulé « Les 12 questions que Médiapart aurait souhaité poser à Emmanuel Macron ». L’article dévoilait un rapport accablant de l’inspection générale de l’Éducation, caché pendant plusieurs mois, sur le collège-lycée Stanislas. Le rapport confirmait, par exemple, que l’homosexualité y était comparée à une maladie et que l’avortement y était activement combattu.

Par ailleurs, Arrêt sur Images notait que c’est BFMTV, (dirigé par Patrick Drahi qui avait soutenu Macron lors de sa première campagne NDLR.), qui a été le grand gagnant de la soirée en ayant eu le droit de poser trois questions.

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