Lors d’un rassemblement qui s’est déroulé ce dimanche 21 avril sur la célèbre plage de Copacabana à Rio de Janeiro, l’ancien président brésilien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Jair Bolsonaro, a salué les efforts d’Elon Musk pour protéger la liberté d’expression. Le milliardaire est entré en confrontation avec la justice brésilienne, qui accusait l’ancien président de diffuser de la désinformation sur l’intégrité du système électoral brésilien lors des dernières élections qui ont eu lieu par vote électronique et ont vu la victoire du contributeur du FEM, Lula.
Elon Musk, connu pour ses prises de position tranchées sur la liberté d’expression, est entré en conflit direct depuis le début du mois d’avril avec Alexandre de Moraes, un juge de la Cour suprême du Brésil. Musk a ouvertement critiqué le juge, le traitant de « dictateur » pour ses décisions de bloquer des comptes sur X, dans le cadre de la lutte contre la désinformation, notamment celles qui remettent en cause l’intégrité du système électoral brésilien. Beaucoup de partisans de Bolsonaro affirmaient que l’élections avait été truquée au profit du contributeur de l’Agenda 2030 du Forum économique mondial, Lula, alors que le vote électronique a été généralisé au Brésil, ce qui a conduit aux évènements de Brasilia, qui ne sont pas sans rappeler ceux qui ont eu lieu au Capitole aux Etats-Unis, où les pro-Trump dénonçaient aussi le résultat de l’élection. Les Twitter Files ont par la suite révélé des rencontres régulières entre les services de renseignement américains et les anciens cadres de Twitter, en faveur du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joe Biden.
Autre fait troublant, Lula avait été blanchi en 2021, par le Tribunal suprême fédéral brésilien alors qu’il était mis en cause dans plusieurs affaires judiciaires, notamment dans le cadre du scandale Petrobas, une affaire de corruption et de blanchiment d’argent impliquant notamment la société pétrolière publique, qui est membre du Forum économique mondial. En 2022 le Comité des droits de l’homme de l’ONU ou HCDH, avait également conclu que l’enquête ayant conduit Lula en prison n’avait pas respecté ses droits, alors que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, est également un contributeur du FEM.
Alexandre Moraes un juge qui a été nommé par l’ancien président et contributeur du FEM, Michel Temer
Le Tribunal supérieur électoral (TSE), présidé par Alexandre de Moraes, a condamné l’année dernière, Jair Bolsonaro, à huit ans d’inéligibilité pour avoir disséminé de fausses informations sur le système électoral brésilien.
Morales était auparavant ministre de la Justice sour la présidence du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Michel Temer, fils d’émigrant Libanais qui avait assuré la fonction de président de la République par intérim dans le cadre de la procédure de destitution de Dilma Roussef, qui était elle aussi impliquée dans le scandale Petrobas. Michel Temer avait lui même soutenu la procédure de destitution du Parlement Brésilien à l’égard de Roussef.
Morales avait précédemment mandaté des enquêtes visant l’ancien président et son entourage durant son mandat. Il dirige aussi une enquête cherchant à déterminer la responsabilité de Bolsonaro dans les émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia. En outre, le 8 février, Jair Bolsonaro a été sujet à une restriction de sortie du territoire dans le cadre des investigations sur une prétendue « tentative de coup d’État » suivant sa défaite électorale de 2022. Les enquêteurs mentionnent un document contenant un plan de décret qui aurait pour but de « bloquer l’accès au pouvoir du président légitimement élu », en appelant à de nouvelles élections et à l’arrestation d’Alexandre de Moraes. Ce projet de décret a été qualifié par l’ex-président de « plus grande fake news de l’histoire du Brésil » dans une vidéo publiée le 6 avril, où il appelle à manifester dans le calme. L’ancien président avait en effet déjà organisé un grand rassemblement le 21 avril à Rio. Jair Bolsonaro a constamment clamé son innocence, se déclarant victime de « persécution ».
Dimanche, devant ses supporters, Bolsonaro a appuyé les actions de Musk, déclarant que ce dernier avait « le courage de montrer où allait notre démocratie », qualifiant Moraes de « dictateur ».
Les attaques de la justice Brésilienne contre Musk
En réaction aux déclarations de Musk, Alexandre de Moraes a intensifié ses enquêtes, accusant le magnat de l’exploitation criminelle de sa plateforme pour des fins de désinformation. De Moraes a également imposé des amendes pour chaque compte réactivé sur X et a ajouté Musk à une liste de personnalités faisant l’objet d’enquêtes pour des activités de « milices numériques ».
La réplique de Bolsonaro et ses supporters
Au cours de la manifestation, qui a vu une grande participation et l’enthousiasme des partisans de Bolsonaro, l’ex-président a exhorté ses followers à continuer de se battre pour leurs droits à la liberté d’expression, malgré les restrictions imposées par la justice. Les supporters, drapés dans les couleurs nationales ont exprimé leur frustration face à ce qu’ils considèrent comme des atteintes à leurs libertés fondamentales.
Durant le rassemblement, le milliardaire naturalisé américain a écrit sur son compte X que de Moraes était « contre la volonté du peuple et donc contre la démocratie ».
Dans une correspondance datée du 13 avril, les dirigeants de la plateforme X au Brésil ont déclaré leur intention de respecter les directives de la Cour suprême.
Le conflit s’est intensifié, affectant les sphères politiques et judiciaires. Plusieurs juges de la Cour suprême ont exprimé leur soutien à ce magistrat, tandis que les députés pro-Bolsonaro critiquent la Cour suprême, l’accusant de partialité envers le gouvernement de Lula et de saper la démocratie et les libertés individuelles.
Au mois d’avril, le député conservateur, Nikolas Ferraira, considéré comme le poulain de Bolsonaro affirmait sur X, qu’après avoir prononcé un discours au Siège des Nations Unies, où il a eu « l’occasion de dire au monde ce qui se passe réellement au Brésil », la « justice » brésilienne a ordonné une enquête contre lui, « uniquement pour avoir dit que Lula était un corrompu qui devrait être en prison ».
La Commission de sécurité publique de la Chambre des députés brésiliens a approuvé une motion d’applaudissements et de louanges pour Musk pour avoir « dénoncé et fait face à la censure politique et infondée imposée par la justice brésilienne contre les utilisateurs de la plateforme dans le pays », comme le souligne l’entrepreneur Mario Nawfal sur X.
Un comité de la Chambre des représentants des États-Unis a également participé au débat, en révélant jeudi un rapport détaillé sur certaines décisions secrètes du juge, impliquant X et d’autres plateformes.