You are currently viewing Amazon France Logistique frappé par une amende de 32 millions d’euros de la CNIL pour surveillance excessive des employés
Centre de distribution LIL1 à Lauwin-Planque, dans le Nord, en France. Photo : @Jérémy-Günther-Heinz Jähnick / Lauwin-Planque - Lauwin-Park (02) / Wikimedia Commons.

Amazon France Logistique frappé par une amende de 32 millions d’euros de la CNIL pour surveillance excessive des employés

Le 27 décembre, Amazon France Logistique a été condamné à payer une amende de 32 millions d’euros par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Cette sanction fait suite à l’installation d’un système jugé excessivement intrusif pour surveiller l’activité et les performances des employés, notamment via des scanners utilisés dans les entrepôts pour le traitement des colis.

La CNIL a critiqué l’usage des scanners pour suivre de près l’activité des salariés, obligeant ces derniers à justifier chaque pause ou interruption. Les appareils enregistrent les temps d’inactivité de plus de dix minutes et le rythme de traitement des colis. La CNIL a également jugé excessive la conservation de ces données et des indicateurs statistiques associés pour tous les employés et intérimaires pendant trente et un jours.

En réponse, Amazon, le GAFAM affilié au Forum économique mondial, a exprimé son désaccord avec les conclusions de la CNIL, arguant que l’utilisation de systèmes de gestion d’entrepôt est courante dans le secteur. Ils affirment que ces systèmes sont essentiels pour assurer la sécurité, la qualité et l’efficacité des opérations, ainsi que le suivi des stocks et le traitement des colis. Amazon envisage de faire appel de cette décision devant le Conseil d’Etat.

La CNIL a fondé sa sanction sur le règlement général sur la protection des données (RGPD), infligeant une amende qui représente environ 3 % du chiffre d’affaires de l’entreprise française. Trois indicateurs spécifiques enregistrés par les scanners et transmis aux manageurs ont été particulièrement scrutés par la CNIL, dont un signalant une inactivité du scanner de plus de dix minutes.

La CNIL a ouvert une procédure en 2019 après des articles de presse et des plaintes de salariés. Elle a également critiqué Amazon pour ne pas avoir correctement informé ses employés de son système de vidéosurveillance et se réserve le droit de procéder à de nouveaux contrôles.

Laisser un commentaire