À partir du 1er janvier 2025, les véhicules Crit’Air 3 seront officiellement interdits de circulation en semaine dans la Zone à Faibles Émissions (ZFE) du Grand Paris. Toutefois, des mesures de dérogation permettent de tempérer cette interdiction, offrant une certaine flexibilité aux automobilistes concernés.
Les véhicules Crit’Air 3, comprenant les voitures diesel immatriculées avant 2011 et les essence immatriculées avant 2006, ne pourront plus circuler dans la ZFE du Grand Paris en semaine. Cependant, 24 jours de dérogation par anleur permettront de rouler sans risque de verbalisation.
Ces « passes ZFE », annoncés mi-décembre par Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, seront disponibles sur une plateforme en ligne dès janvier. Ils s’ajoutent aux week-ends et jours fériés où ces véhicules restent autorisés à circuler. Résultat : ces véhicules pourront être utilisés 139 jours par an, soit plus d’un tiers de l’année.
Pas de sanctions en 2025
Autre assouplissement, aucune amende ne sera appliquée en 2025 pour les infractions liées à cette nouvelle réglementation. Les contrôles automatisés, gérés par l’État, ne seront en place qu’en 2026, offrant une année de transition aux conducteurs concernés.
L’impact sur les automobilistes
Selon AAA Data, les voitures Crit’Air 3 représentent 18 % du parc automobile en Île-de-France, soit 1,12 million de véhicules. En incluant les véhicules déjà interdits (sans vignette Crit’Air, Crit’Air 4 et 5), l’interdiction affecte un total de 1,58 million de voitures.
Une transition en demi-teinte
Si la ZFE vise à améliorer la qualité de l’air et à réduire les émissions polluantes, ces dérogations suscitent des critiques. D’un côté, elles permettent aux automobilistes de s’adapter progressivement aux nouvelles règles. De l’autre, elles pourraient ralentir l’impact environnemental escompté. En effet, la possibilité de circuler près de 40 % de l’année pourrait réduire l’efficacité des restrictions. D’un autre côté la mise en place de la ZFE est également parfois accusé d’exclure les ménages les moins aisées des centres villes.
Source : BFMTV