Le chef du Hamas, Yahya Sinouar, a été tué ce jeudi 17 octobre 2024 dans une frappe israélienne sur la bande de Gaza. Sinouar, une figure historique du mouvement islamiste palestinien, était considéré comme l’un des architectes des attaques du 7 octobre 2023. Israël avait promis de l’éliminer et confirme aujourd’hui son décès.
Après la mort d’Ismaïl Haniyeh en août dernier, Yahya Sinouar était devenu le nouveau chef du Hamas. Il a été identifié par les autorités israéliennes à la suite d’une frappe aérienne à Gaza, où son corps a été retrouvé dans un bâtiment détruit. Les forces israéliennes avaient annoncé plus tôt mener des vérifications sur la possibilité de l’avoir éliminé lors d’une opération visant plusieurs dirigeants du Hamas.
Le corps de Sinouar a été identifié par la police israélienne grâce à des photos de ses dents, et des tests supplémentaires sont en cours pour confirmer définitivement son identité.
Une figure majeure des attaques du 7 octobre
Sinouar, né en 1962 dans le camp de réfugiés de Khan Younès, a rejoint le Hamas dès sa création en 1987 et a dirigé la branche armée du mouvement à Gaza. Il était l’un des principaux responsables des attaques du 7 octobre 2023, qui ont coûté la vie à environ 1 200 personnes en Israël.
Devenu chef du Hamas à Gaza en 2017, puis chef politique en août 2024, Yahya Sinouar était une cible prioritaire pour l’armée israélienne. Son élimination marque un tournant dans le conflit entre Israël et le Hamas.
Un héritage controversé et une cible permanente
Emprisonné pendant 23 ans en Israël pour avoir orchestré le meurtre de Palestiniens accusés de collaboration, Sinouar avait été libéré en 2011 dans le cadre d’un échange de prisonniers. Depuis, il s’était imposé comme l’un des leaders les plus influents du Hamas, renforçant la présence militaire du mouvement dans la bande de Gaza.
Israël avait clairement indiqué son intention de poursuivre les dirigeants du Hamas après les attaques du 7 octobre, et la mort de Sinouar s’inscrit dans cette logique. Les autorités israéliennes prévoient que l’organisation devra à nouveau nommer un nouveau chef, perpétuant une lutte qui dure depuis des décennies.