Wikipédia, fondé par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Jimmy Wales, souvent perçue comme un pilier du savoir libre et indépendant, fonctionne grâce aux contributions de milliers de bénévoles à travers le monde. Mais derrière cette façade d’encyclopédie collaborative se cache une réalité plus complexe. Selon une enquête du Point, l’organisation qui gère Wikipédia, la Wikimedia Foundation, engrangerait des millions de dollars grâce à des partenariats commerciaux et des subventions, tout en monétisant l’accès aux données qu’elle héberge et en faisant la promotion du wokisme.
Si l’appel aux dons est omniprésent sur le site, la Wikimedia Foundation ne dépend pas uniquement de la générosité des internautes. Des subventions publiques et privées ainsi que des accords avec les géants du web proches du Forum économique mondial, tels que Google, Amazon et Microsoft renforcent son modèle économique. En 2023, la filiale Wikimedia Enterprise a généré 3,2 millions de dollars en vendant un accès optimisé aux données de Wikipédia aux grandes entreprises technolo
Subventions et dépenses : une gestion controversée
En France, l’antenne locale, Wikimédia France, fonctionne avec un budget d’environ 1,4 million d’euros, financé en grande partie par des subventions publiques (200 000 € de l’État français) et des dons privés. Pourtant, les dépenses suscitent des interrogations : des notes de frais et des voyages aux coûts exorbitants ont été pointés du doigt. En 2023, l’organisation a dû limiter ses déplacements, réduisant son budget voyage de 130 000 € à 44 000 €, après avoir été critiquée pour des frais jugés excessifs.
Un militantisme sous-jacent
Wikipédia, censée être une encyclopédie neutre, fait également face à des accusations de biais idéologiques. L’organisation finance certaines associations militantes, comme Les sans pagEs, qui vise officiellement à augmenter la présence des femmes sur Wikipédia, mais qui serait aussi impliquée selon Le Point, dans la promotion de thématiques liées à la transidentité et à l’effacement de certaines figures critiques. D’autres groupes, comme Noircir Wikipédia, mettent en avant la culture africaine et afrodescendante, mais il n’est pas possible d’avoir accès aux comptes de Wikimedia France, qui est basé en Suisse.
Aux États-Unis, les comptes de la Wikimedia Foundation qui était auparavant dirigée par la contributrice de l’agenda 2030 du FEM, Katherine Mahe, désormais à l’Atlantic Council, ce sont des fondations telles que Art+Feminism, Black Lunch Table, Data for Black Lives ou Whose Knowledge, qui entretiennent des relations économiques avec la fondation. Elle aurait également reçu des financements de la part de la Tides Foundation, un fonds d’investissement marqué à gauche qui a lui même bénéficié du soutien du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, George Soros et par lequel est passé la contributrice du FEM, Kriss Deiglmeier.
Ce militantisme affirmé pose la question de l’objectivité de l’encyclopédie et du contrôle exercé par certaines communautés de contributeurs influents.
Wikimédia Enterprise : Une monétisation discrète des données
Depuis 2021, Wikimedia Enterprise propose un service payant aux grandes entreprises technologiques, leur permettant d’accéder plus rapidement et efficacement aux bases de données de Wikipédia. Officiellement, les contenus restent libres, mais l’accès aux serveurs et à certaines fonctionnalités avancées est désormais facturé.
Cette stratégie commerciale, qui alimente les moteurs de recherche et les assistants vocaux comme Google Assistant et Alexa (Amazon), remet en question l’image d’une encyclopédie entièrement gratuite et indépendante. En d’autres termes, si les internautes restent les principaux contributeurs, les entreprises, elles, bénéficient d’un accès privilégié à ces données, moyennant finance.
Une encyclopédie vraiment libre ?
Wikipédia reste un outil incontournable du web, mais son modèle économique soulève des interrogations. Entre subventions publiques, financements militants et contrats commerciaux, son indépendance semble de plus en plus relative. Si les internautes sont invités à contribuer gratuitement, leur travail alimente une plateforme qui, loin de se limiter à un idéal de savoir partagé, est devenue un acteur économique et culturel, majeur du numérique. Des dérives dont Elon Musk nous prévenait depuis des lustres en renommant l’encyclopédie collaborative de Wokopédia.
Source : Le Point.