Alors que la course à la présidentielle américaine entre Donald Trump et Kamala Harris s’intensifie, trois crises simultanées bouleversent les stratégies des candidats à un mois du scrutin. Une guerre s’intensifiant au Moyen-Orient, un ouragan dévastateur dans le sud-est des États-Unis et une grève éclair des dockers menacent la stabilité nationale, forçant les deux camps à ajuster leurs tactiques de campagne.
Le Los Angeles Times analyse ces événements comme des « surprises d’octobre », des incidents qui ont souvent influencés les élections présidentielles américaines à quelques jours des scrutins, bouleversant la dynamique électorale.
Un ouragan, baptisé Hélène, qui a causé plus de 200 morts, une grève des dockers mettant l’économie américaine à l’arrêt, et une attaque iranienne sur Israël qui attise les tensions internationales. Ces événements placent les candidats dans une situation délicate, chacun cherchant à se présenter comme la figure la plus apte à gérer les crises.
Réactions Contrastées : Trump vs Harris
Les stratégies de réaction des deux candidats à ces crises mettent en lumière leurs approches contrastées. Donald Trump, fidèle à son style combatif, s’est rendu dans les zones dévastées par l’ouragan dès le 30 septembre, n’hésitant pas à critiquer sévèrement la gestion de la crise par l’administration Biden-Harris. Lors de son déplacement en Géorgie, Trump a accusé Biden d’être resté inactif après la catastrophe, une déclaration qui s’est rapidement révélée fausse. Il a également demander l’aide d’Elon Musk afin qu’il déploie Starlink.
Kamala Harris, quant à elle, est restée à Washington pour coordonner les réponses aux crises avec le président Joe Biden, avant de se rendre en Géorgie lorsque la situation le permettait. Son objectif était de montrer calme et contrôle, tout en soulignant le soutien indéfectible des États-Unis à Israël après l’attaque iranienne.
Impact sur les États Clés et l’Électorat
L’impact de ces crises sur les États clés, comme la Caroline du Nord et la Géorgie, pourrait influencer directement le vote des électeurs. Des milliers d’habitants ont été déplacés, perturbant non seulement la campagne électorale, mais aussi la logistique des bureaux de vote, augmentant ainsi les craintes quant à la participation des électeurs.
Deux Visions pour le Futur
Alors que Trump mise sur une image de « candidat fort » capable de prendre des décisions rapides, Harris, quant à elle, se présente comme un leader stable et réfléchi en période de crise. Ses conseillers insistent sur le contraste entre Harris, qui sait gérer le stress des crises tout en restant mesurée, et Trump, perçu comme dévalorisant et politisant les événements.
Les deux camps jouent un numéro d’équilibriste : Trump en tant que leader décisif face au chaos, et Harris comme une garante de la stabilité nationale. Les crises peuvent donc avantager l’un ou l’autre, selon la perception des électeurs sur la capacité des candidats à réagir face à l’adversité.
À un mois de l’élection du 5 novembre, l’impact de ces crises est encore difficile à évaluer et d’autres évènements cuvent encore surgirent.