L’ancien président des États-Unis, Barack Obama, a prononcé un discours musclé samedi à Las Vegas, accusant notamment Trump d’être trop vieux. Il a également souligné qu’un an avant la fin de son mandat son administration avait mis en place des plans de réponse à une éventuelle pandémie. Il a également critiqué la gestion de la pandémie par son successeur, Donald Trump, en soulignant que des milliers de vies auraient pu être sauvées si le plan préparé par son équipe avait été suivi.
Barack Obama a rappelé que son administration avait anticipé l’éventualité d’une pandémie en s’appuyant sur des projections scientifiques. « Avec la mondialisation, les voyages et l’évolution des populations, les scientifiques ont averti que, tôt ou tard, une pandémie surviendrait », a déclaré Obama. Face à ces avertissements, il avait ordonné à son équipe de développer un plan de jeu, comme pour les ouragans ou les autres catastrophes naturelles, afin de préparer le pays à une telle éventualité.
L’ancien président a précisé que ce plan de jeu incluait des directives claires pour coordonner la réponse entre toutes les agences fédérales et s’assurer que les systèmes de santé publique dans chaque État seraient prêts. Il a également souligné l’importance d’une planification concernant les écoles et autres infrastructures essentielles.
Une gestion différente aurait pu sauver des vies
En critiquant la réponse de l’administration Trump, Obama a expliqué que ce plan avait été transmis à l’équipe de son successeur. « Nous leur avons donné ce plan », a-t-il affirmé, avant d’ajouter que Donald Trump l’avait ignoré. Selon Obama, l’inaction de Trump aurait coûté des vies. Il a comparé la gestion de la pandémie aux États-Unis avec celle d’autres pays, citant le Canada en exemple, où le taux de mortalité par habitant était de 40 % inférieur à celui des États-Unis.
Obama a souligné que si Trump avait suivi les recommandations de son plan, environ 400 000 vies auraient pu être sauvées, des personnes qui, selon lui, « auraient pu être des membres de votre famille ».
L’importance de la compétence et de l’écoute
Dans la conclusion de son discours, Barack Obama a insisté sur l’importance d’avoir des dirigeants compétents, qui écoutent les experts et agissent dans l’intérêt des citoyens. « Si quelqu’un vous dit que cela ne fait pas de différence d’avoir un dirigeant compétent, qui vous aime et qui écoute les experts, cela me peine », a-t-il déclaré. Il a ajouté que, tôt ou tard, cette différence affecterait tout le monde, mais n’a pas précisé que Trump avait le même conseiller scientifique que Joe Biden, Anthony Fauci. Celui-ci vient d’avouer le 3 juin dernier, lors d’une audition devant la Commission de surveillance et de responsabilité de la Chambre des représentants des États-Unis, qu’il n’existait aucune donnée scientifique solide pour justifier la règle de distanciation sociale de deux mètres qu’il avait lui même mise en place durant la pandémie de COVID-19. En tant que directeur du l’Institut national des allergies et maladies infectieuses (NIAID), un centre de recherche du département américain de la Santé, il jouait déjà un rôle clef au sein de l’administration Obama.