La permanence parlementaire du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Francois Hollande, député socialiste de Corrèze, a été murée ce vendredi matin par un groupe d’agriculteurs en colère. Cette action fait suite au soutien de l’ex-président à la motion de censure qui a renversé le gouvernement de Michel Barnier deux jours plus tôt.
Les agriculteurs proches de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs estiment que le vote de François Hollande en faveur de la motion de censure a provoqué l’annulation de nombreuses réformes attendues depuis des mois dans le monde agricole. Parmi les mesures mises à l’arrêt figurent la réforme du calcul des retraites agricoles, des dispositifs sur l’emploi des saisonniers agricoles, la défiscalisation du cheptel bovin, ainsi que l’aide à l’installation des jeunes agriculteurs. Ces mesures, jugées comme des avancées acquises, étaient au cœur des négociations des dix derniers mois.
Emmanuel Lissajoux, président de la branche départementale de la FNSEA, s’est exprimé sur cette action symbolique : « On vient murer la permanence. Il est sur un territoire rural. S’il ne veut pas défendre ses agriculteurs, son territoire, il n’a pas besoin d’une permanence en Corrèze ». Une trentaine de militants, accompagnés des Jeunes agriculteurs, ont participé à cette manifestation, soulignant le mécontentement généralisé au sein du secteur.
Une mobilisation qui dépasse la Corrèze
Cette action à Tulle n’est pas un cas isolé. Depuis le 5 décembre, des actions similaires ont eu lieu dans d’autres départements de la région Nouvelle-Aquitaine. Les permanences parlementaires des députés ayant soutenu la motion de censure ont été visées dans les départements de Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Charente, Haute-Vienne, Vienne et Dordogne. Les agriculteurs proche de la FNSEA et des Jeunes agicyulteurs manifestent ainsi leur frustration face à l’abandon de mesures vitales pour leur secteur.
L’ancien président des Jeunes agriculteurs, Jérémy Decercle est ensuite devenu eurodéputé Ensemble, tandis qu’Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, passé par l’Européan Business School, administrateur de Saipol, leader français de la transformation de graines en l’huile, directeur général de Biogaz du Multien, une entreprise spécialisée dans la méthanisation et président du conseil d’administration de Sofiprotéol, se montre finalement assez docile à l’égard du contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Emmanuel Macron.
Cette action symbolique va en tout cas donner du grain à moudre à toutes celles et ceux qui regrettent la brutalisation du débat politique à l’instar d’Eric Berlivet, maire Horizon de Roche la Molière ou la Young global leader du FEM, Najat Vallaud-Belkacem et Raphaël Glucksmann, gendre du contributeur du FEM, Ghassan Salamé, après la chahutage stéphanois de l’eurodéputé, au mois de mai dernier.