Le 17 juillet 2025, alors que Donald Trump prévoit d’imposer dès le 1er août des droits de douane de 30 % sur les importations européennes, la France presse l’Union européenne d’utiliser l’Instrument anti-coercition, arme économique ultime jamais activée.
La guerre commerciale transatlantique pourrait franchir un cap historique. Le week-end du 12-13 juillet 2025, Donald Trump a annoncé qu’il imposerait, à partir du 1er août 2025, des droits de douane de 30 % sur toutes les importations en provenance de l’Union européenne.
En réponse, Bruxelles prépare une riposte. Le 17 juillet 2025, des diplomates européens ont confirmé à l’AFP que la Commission envisage de taxer des produits américains stratégiques — avions, automobiles, bourbon — et pourrait, en dernier recours, cibler les services, dont la tech et la finance.
Mais Paris veut aller plus loin. Benjamin Haddad, ministre français des Affaires européennes, a déclaré le 15 juillet que l’UE devait envisager l’activation de l’Instrument anti-coercition (ACI), surnommé « bazooka ». Ce règlement, adopté en 2024 après plusieurs épisodes de pressions économiques, permettrait de bloquer l’accès au marché européen, suspendre des investissements ou limiter les marchés publics pour un pays jugé coercitif.
Jamais utilisé, l’ACI nécessite plusieurs mois pour entrer en vigueur et pourrait déclencher une escalade commerciale majeure. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, a rappelé le 13 juillet qu’il « a été créé pour des situations exceptionnelles » et que « nous n’en sommes pas encore là ».
À deux semaines de l’échéance fixée par Washington, l’Europe tente encore de négocier. Mais si aucun accord n’est trouvé avant le 1er août 2025, le bras de fer pourrait basculer dans une confrontation économique sans précédent.
Source : BFMTV