La décision d’Emmanuel Macron d’installer six vitraux contemporains dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, en remplacement d’œuvres historiques du XIXe siècle, suscite une vive controverse. Parmi les opposants à ce projet, Stéphane Bern, ardent défenseur du patrimoine, exprime son indignation face à une initiative qu’il considère comme un affront à l’intégrité historique du monument.
Ces vitraux, conçus par l’artiste Claire Tabouret, devraient être installés d’ici fin 2026. Si l’artiste est saluée pour son talent dans l’art contemporain, Stéphane Bern ne comprend pas pourquoi des vitraux historiques classés aux monuments historiques, et n’ayant pas été endommagés lors de l’incendie de 2019, devraient être remplacés.
Dans une interview accordée à Ouest-France, l’animateur critique vivement cette démarche : « Pourquoi l’État s’affranchit-il des règles qu’il impose aux autres ? Juste parce que le Président le veut ? ». Il s’indigne également du coût de ce projet, estimé à 4 millions d’euros, qu’il juge malvenu en période de crise budgétaire.
Un débat sur l’intégrité patrimoniale
Pour Stéphane Bern, le remplacement de ces œuvres historiques soulève de nombreuses questions sur la conservation et l’authenticité de la cathédrale, un symbole fort du patrimoine français. Il plaide pour l’installation de vitraux contemporains dans des verrières récentes et non décoratives, présentes dans les beffrois nord et sud de la cathédrale, plutôt que de sacrifier des vitraux anciens parfaitement préservés.
Une mobilisation grandissante
Le projet des vitraux contemporains ne suscite pas seulement l’opposition de Stéphane Bern. Une pétition, initiée par Didier Rykner, directeur du site La Tribune de l’Art, a déjà recueilli plus de 248 000 signatures. L’association de défense du patrimoine Sites & Monuments envisage même de saisir la justice pour bloquer le projet, arguant que les vitraux historiques sont essentiels à l’architecture de la cathédrale.
La Commission nationale du patrimoine et de l’architecture a émis un avis défavorable concernant ce projet, mais son rôle reste consultatif.
Sources : Ouest-France, Huffington Post
